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de leurs connaissan<strong>ce</strong>s.Je m’apprête à la traiter d’imbécile, mais une pensée me retient. Sans le procédé de la simulation, sansles in<strong>format</strong>ions dont disposaient les Érudits sur les <strong>au</strong>tres factions, sans leur obsession du progrèstechnologique, il n’y <strong>au</strong>rait pas eu d’attaque sur les Altruistes. Mes parents seraient toujours en vie.Et même si on réussit à tuer Jeanine, peut-on être sûrs que les Érudits ne chercheront plus à nousattaquer pour nous contrôler ?– Et que nous proposez-vous en échange ? demande Tobias.– Notre nombre, indispensable pour vous emparer du siège des Érudits, et le partage du gouvernementavec nous.– Je pense que Tori exigerait le droit de débarrasser le monde de Jeanine Matthews, précise Tobiasd’une voix sourde.Je h<strong>au</strong>sse les sourcils. Je ne savais pas que la haine de Tori à l’égard de Jeanine était de notoriétépublique ; mais <strong>ce</strong> n’est peut-être pas le cas. Il connaît sans doute sur elle des choses que les <strong>au</strong>tresignorent, maintenant qu’ils sont leaders tous les deux.– Ça doit pouvoir s’arranger, répond Evelyn. Du moment que Jeanine meurt, je me fiche de qui la tue.Tobias me jette un coup d’œil. J’aimerais pouvoir lui dire pourquoi je me sens <strong>au</strong>ssi tiraillée…pourquoi, malgré tout <strong>ce</strong> qu’ils m’ont fait, je ne peux pas me résoudre à réduire les Érudits à néant. Maisje ne s<strong>au</strong>rais pas comment l’expliquer, même si j’en avais le temps. Tobias se tourne vers Evelyn.– Alors, c’est entendu, dit-il.Il lui tend la main et elle la serre.– On devrait se réunir d’ici une semaine, conclut-elle, en terrain neutre. Les Altruistes ont eu lagentillesse de nous ac<strong>ce</strong>pter dans leur secteur le temps de mettre notre plan sur pied, pendant qu’ilsnettoient les séquelles de l’attaque.– La plupart, relève Tobias.Le visage d’Evelyn se fige comme un masque.– Malheureusement, <strong>ce</strong>rtains d’entre eux sont restés loy<strong>au</strong>x à ton père, et il leur a conseillé de nouséviter lorsqu’il est passé il y a quelques jours.Elle a un sourire amer.– Et ils ont cédé, comme ils ont cédé quand il les a persuadés de m’exiler.– Ils t’ont exilée ? répète Tobias. Je croyais que tu étais partie de ton propre chef !– Non. Les Altruistes étaient en faveur du pardon et de la réconciliation, comme tu peux le supposer,mais ton père a toujours eu be<strong>au</strong>coup d’influen<strong>ce</strong> sur eux. J’ai préféré partir plutôt que de subir la honted’un exil public.Tobias a l’air assommé.Edward, qui, depuis quelques instants, se tient penché à l’extérieur du wagon, annon<strong>ce</strong> :– C’est le moment !– À dans huit jours, dit Evelyn.Au moment où le train plonge <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> de la ch<strong>au</strong>ssée, Edward s<strong>au</strong>te et Evelyn le suit quelquessecondes plus tard. Tobias et moi restons dans le train, à écouter en silen<strong>ce</strong> le sifflement des roues sur lesrails.Je finis par demander d’un ton neutre :– À quoi ça servait de me faire venir, si c’était pour passer une allian<strong>ce</strong> de toute façon ?– Tu n’as pas émis d’objection.– J’<strong>au</strong>rais dû faire quoi, des sign<strong>au</strong>x avec les bras ? Ce plan ne me plaît pas, ajouté-je d’un air sombre.– On n’a pas le choix.– Je crois que si, répliqué-je. Il y a forcément un <strong>au</strong>tre moyen…– Lequel ? me demande-t-il en croisant les bras. Tu n’aimes pas ma mère, c’est tout. Elle t’a déplu à la

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