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CHAPITRE TRENTE-DEUXÀ mon réveil, j’ai l’impression d’avoir la tête dans un ét<strong>au</strong>. J’essaie de me rendormir – <strong>au</strong> moins,quand je dors, je suis calme –, mais l’image de Caleb dans l’encadrement de la porte de la salle passe etrepasse dans ma tête, sur fond de croassements de corbe<strong>au</strong>x.Pourquoi ne me suis-je jamais demandé comment Eric et Jeanine connaissaient mes aptitudes pour lestrois factions ?Pourquoi ne me suis-je jamais fait la remarque que seules trois personnes étaient <strong>au</strong> courant : Tori,Caleb et Tobias ?Mon cœur bat trop fort. Je n’arrive pas à comprendre. Je ne vois pas pourquoi Caleb m’<strong>au</strong>rait trahie.Je me demande quand ça s’est passé. Après l’attaque sous simulation ? Après notre fuite du secteur desFraternels ? Ou était-<strong>ce</strong> encore avant – quand mon père était encore en vie ? Caleb nous a dit qu’il avaitquitté les Érudits après avoir découvert <strong>ce</strong> qu’ils complotaient ; a-t-il menti ?Sans doute. Je me masse le front. Mon frère a fait passer sa faction avant les liens du sang. Il doit yavoir une raison. Jeanine a dû le mena<strong>ce</strong>r. Ou le contraindre d’une manière ou d’une <strong>au</strong>tre.La porte s’ouvre. Je ne prends pas la peine de lever la tête ni d’ouvrir les yeux.– Pète-sec !C’est Peter. Bien sûr.– Oui.J’ôte la main de mon visage et une mèche de cheveux me tombe devant les yeux. Mes cheveux n’ontjamais été <strong>au</strong>ssi gras.Peter pose une bouteille d’e<strong>au</strong> et un sandwich à côté de mon lit. La seule idée de manger me donne lan<strong>au</strong>sée.– T’as le <strong>ce</strong>rve<strong>au</strong> <strong>au</strong> point mort ? me lan<strong>ce</strong>-t-il.– Je ne crois pas, non.– Je n’en jurerais pas, à ta pla<strong>ce</strong>.– Ha, ha, ha, dis-je. J’ai dormi combien de temps ?– Près d’une journée. Je suis <strong>ce</strong>nsé te conduire à la douche.– Fais un commentaire du genre « c’est pas trop tôt » et tu te retrouves avec un œil <strong>au</strong> beurre noir,précisé-je mollement.La piè<strong>ce</strong> tourne quand je lève la tête, mais je réussis à basculer les jambes sur le côté et à me lever. Jesuis Peter en direction de la salle de bains. Après un tournant, je découvre un groupe de personnes <strong>au</strong>bout du couloir.L’une d’elles est Tobias. Je repère le nive<strong>au</strong> où nos chemins vont se croiser. Et je regarde fixement <strong>ce</strong>tendroit-là, <strong>ce</strong>lui où il tendra la main pour prendre la mienne comme il l’a fait la dernière fois.L’impatien<strong>ce</strong> me donne des fourmis dans les doigts. Pendant quelques secondes, je vais pouvoir letoucher.Six pas avant qu’on se croise. Cinq.À quatre pas, Tobias s’arrête. Brusquement, il s’affaisse. Surpris, ses gardes relâchent leur prise rienqu’une seconde, et il s’écroule.Puis, dans une torsion, il se jette en avant. S’empare du pistolet rangé dans l’étui du garde le plus petit.Le coup part. Peter plonge sur la droite en m’entraînant avec lui. Ma tête frôle le mur. Le garde a labouche grande ouverte ; il doit hurler. Je ne l’entends pas.Tobias lui décoche un violent coup de pied à l’estomac. L’Audacieuse que je suis a le temps d’admirersa technique – parfaite – et sa vitesse – stupéfiante. Quand il se tourne pour viser Peter, <strong>ce</strong>lui-ci m’a déjàrelâchée.

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