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Caleb évite mon regard.Marcus ramasse le pistolet de mon frère en le prenant par le canon. Puis il balaye l’air de son bras etle frappe d’un coup de crosse sous la mâchoire. Caleb s’effondre, les yeux révulsés.Je préfère ne pas savoir où Marcus a appris <strong>ce</strong> genre de geste.– On ne pouvait pas le laisser filer prévenir tout le monde, explique-t-il. Allons-y. Cara, tu peuxt’occuper du reste ?Elle acquies<strong>ce</strong> d’un hochement de tête sans relever les yeux de son écran. Le cœur <strong>au</strong> bord des lèvres,je sors de la salle de contrôle derrière Marcus et Christina.***Le couloir a été déserté. Les Érudits n’ont laissé derrière eux que des bouts de papier et des tra<strong>ce</strong>s depas sur le carrelage. On se dirige <strong>au</strong> pas de course vers la cage d’escalier. Je fixe l’arrière du crâne deMarcus, dont on devine la forme sous sa coupe à ras.En le regardant, je ne peux pas m’empêcher de voir sa <strong>ce</strong>inture qui s’abat sur Tobias et la crosse dupistolet qui percute la mâchoire de Caleb. Je me fiche qu’il l’ait attaqué – j’<strong>au</strong>rais pu le faire <strong>au</strong>ssi. Maisque <strong>ce</strong>t homme, qui sait très bien où frapper pour faire mal, se pavane dans le rôle de leader Altruisterempli d’abnégation, ça, ça me met dans une colère noire, <strong>au</strong> point que ma vue se brouille.L’idée que j’ai choisi son camp – plutôt que <strong>ce</strong>lui de Tobias – n’arrange rien.– Pas la peine de me regarder comme ça, lâche Marcus en tournant à l’angle d’un couloir. Ton frère estun traître. Il méritait pire que <strong>ce</strong> que je lui ai fait.Je le pousse contre le mur et la surprise l’empêche de réagir.– Fermez-la ! crié-je. Vous savez que je vous hais ! À c<strong>au</strong>se de <strong>ce</strong> que vous lui avez fait. Et je ne parlepas de Caleb !J’approche mon visage du sien pour murmurer :– Je n’irai pas jusqu’à vous tirer dessus. Mais croyez-moi, je n’ai <strong>au</strong>cune intention d’intervenir siquelqu’un d’<strong>au</strong>tre essaie de le faire, et vous n’avez franchement pas intérêt à <strong>ce</strong> qu’on se fourre dans <strong>ce</strong>genre de situation.Il me fixe d’un air indifférent. Je repars vers l’escalier, Christina sur les talons, Marcus quelques pasderrière.– On va où ? me demande-t-elle.– Puisque <strong>ce</strong> qu’on cherche ne se trouve pas sur un ordinateur collectif, on cherche un ordinateurpersonnel. À ma connaissan<strong>ce</strong>, Jeanine n’en a que deux, un dans son bure<strong>au</strong> et l’<strong>au</strong>tre dans son labo.– Et on commen<strong>ce</strong> par où ?– D’après Tori, le labo de Jeanine est protégé par des mesures complètement dingues. Alors que sonbure<strong>au</strong>, où je suis déjà allée, n’a vraiment rien de spécial.– Donc, direction le labo, déduit Christina.– Dernier étage.Je pousse la porte de la cage d’escalier pour tomber sur un groupe d’Érudits, comprenant des enfants,en train de dévaler les marches à toute allure. Agrippée à la rampe, je joue des coudes à contre-courantde la foule, sans regarder les visages, comme s’il s’agissait d’une masse à écarter et non d’êtres humains.Je m’attends à <strong>ce</strong> que le flot <strong>ce</strong>sse, mais d’<strong>au</strong>tres déboulent de l’étage supérieur dans un torrent continude silhouettes nimbées d’une lumière bleuâtre. Par contraste, le blanc de leurs yeux luit comme des

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