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si ? Donc, ça va.– Ta mâchoire est tellement gonflée qu’on dirait un hamster et tu viens de donner un coup de coute<strong>au</strong> àEric, me rappelle-t-il, les sourcils froncés. Je n’ai pas le droit de te demander comment tu te sens ?Je soupire. Je devrais lui annon<strong>ce</strong>r la nouvelle à propos de Marcus, mais le lieu me paraît mal choisi,avec tout <strong>ce</strong> monde.– Si. Ça va.Ses bras tressaillent, comme s’il avait failli me toucher. Après réflexion, il glisse un bras <strong>au</strong>tour demes ép<strong>au</strong>les et m’attire à lui.Je songe tout à coup qu’à l’avenir, je pourrais laisser les risques à d’<strong>au</strong>tres et adopter un comportementégoïste, pour rester <strong>au</strong>près de Tobias sans lui faire de mal. Je n’ai qu’une envie : enfouir mon visage <strong>au</strong>creux de son cou et tout oublier.– Désolé d’avoir mis <strong>au</strong>ssi longtemps à te sortir de là, murmure-t-il dans mes cheveux.Avec un soupir, j’effleure son dos du bout des doigts. Je pourrais rester ainsi jusqu’à m’évanouird’épuisement. Mais il ne f<strong>au</strong>t pas ; je ne peux pas me laisser aller. Alors je m’écarte en disant :– Je dois te parler. On peut trouver un endroit tranquille ?Il hoche la tête. En quittant la cafétéria, on croise un Audacieux qui se met à brailler :– Hé, regardez ! C’est Tobias Eaton !J’avais presque oublié l’interrogatoire, et le fait qu’il a révélé son nom à tous les Audacieux.– J’ai vu ton papa tout à l’heure, Eaton ! Tu vas courir te cacher ? beugle un <strong>au</strong>tre.Tobias se raidit, comme si on avait appuyé le canon d’un pistolet sur sa poitrine.– Ouais, tu vas te planquer, le dégonflé ?Des rires fusent. Je saisis Tobias par le bras pour l’entraîner jusqu’<strong>au</strong>x as<strong>ce</strong>nseurs sans lui laisser letemps de réagir. Il avait la tête de quelqu’un qui s’apprête à cogner. Ou pire.– J’allais te l’annon<strong>ce</strong>r, glissé-je. Il est venu avec Caleb. Peter et lui ont pu s’échapper…– Et tu attendais quoi pour me prévenir ?Il a parlé sans dureté. Sa voix paraît détachée, comme si elle flottait entre nous.– Ce n’est pas le genre de nouvelle qu’on balan<strong>ce</strong> dans une cafétéria, dis-je.– C’est vrai.On se tait en attendant l’as<strong>ce</strong>nseur. Tobias se mordille les lèvres, le regard absent. Il continue pendanttoute l’as<strong>ce</strong>nsion jusqu’<strong>au</strong> dix-septième étage, qui est désert. Le silen<strong>ce</strong> m’enveloppe et m’apaise, commel’a fait l’étreinte de Caleb. Je m’assieds sur un banc dans un coin de la salle d’interrogatoire et Tobiasdépla<strong>ce</strong> la chaise de Niles pour la poser en fa<strong>ce</strong> de moi.– Il n’y avait pas deux chaises, avant ? remarque-t-il en fronçant les sourcils.– Si. Je, heu… elle est tombée par la fenêtre.– Bizarre, fait-il en s’asseyant. Alors, qu’est-<strong>ce</strong> que tu voulais me dire ? C’était à propos de Marcus ?– Non. Mais… toi, ça va ? demandé-je prudemment.– Je ne me suis pas pris une balle dans la tête, si ? répond-il en fixant ses mains. Donc, ça va.J’aimerais bien qu’on parle d’<strong>au</strong>tre chose.– Je voudrais te parler des simulations, dis-je. Et d’un <strong>au</strong>tre truc avant : ta mère pensait qu’après lesAltruistes, Jeanine allait s’en prendre <strong>au</strong>x sans-faction. De toute éviden<strong>ce</strong>, elle s’est trompée. Et moi nonplus, je ne comprends pas. Les Sincères n’étaient pas franchement en train de prendre les armes.– Réfléchis. Remets tout à plat, à la manière des Érudits.Je lui jette un regard noir.– Quoi ? Tris, si toi, tu n’y arrives pas, nous, on n’a <strong>au</strong>cune chan<strong>ce</strong> d’y arriver.– OK. Alors… Les Audacieux et les Sincères sont sans doute les cibles les plus logiques. Par<strong>ce</strong> que…par<strong>ce</strong> que les sans-faction sont éparpillés alors qu’on est tous regroupés <strong>au</strong> même endroit.– D’accord, acquies<strong>ce</strong> Tobias. Par ailleurs, quand Jeanine a attaqué les Altruistes, elle s’est emparée

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