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– Peut-être pas <strong>au</strong> début, nuancé-je. Mais tu irais de l’avant, en faisant <strong>ce</strong> qu’il y a à faire.Il entoure ma taille et m’attire contre lui.– C’est f<strong>au</strong>x, proteste-t-il avant de m’embrasser de nouve<strong>au</strong>.Il ne f<strong>au</strong>t pas. Je n’ai pas le droit de le laisser m’embrasser en faisant l’impasse sur <strong>ce</strong> que je suisdevenue et sur <strong>ce</strong> que je m’apprête à faire.Mais je suis incapable de résister.Je le prends dans mes bras en me h<strong>au</strong>ssant sur la pointe des pieds, j’appuie une main entre sesomoplates et j’enroule l’<strong>au</strong>tre <strong>au</strong>tour de sa nuque. Je sens son souffle contre mon oreille, sa poitrine quise contracte et se dilate, et je sais qu’il est fort, solide, assez pour que rien ne l’arrête. Tout <strong>ce</strong> quej’<strong>au</strong>rais besoin d’être.Il recule en m’entraînant avec lui et je perds mes ch<strong>au</strong>ssures en le suivant d’un pas trébuchant. Ils’assied sur le bord du lit tandis que je reste debout fa<strong>ce</strong> à lui et, enfin, on se regarde les yeux dans lesyeux.Il prend mon visage entre ses mains. Ses doigts glissent le long de mon cou, coulent jusqu’à ma taille,épousent la courbure légère de mes hanches.Je ne peux plus m’arrêter.Ma bouche se colle à la sienne. Il a le goût de l’e<strong>au</strong> et l’odeur de l’air frais. Mes mains des<strong>ce</strong>ndent <strong>au</strong>creux de ses reins et se f<strong>au</strong>filent sous sa chemise. Son baiser redouble d’ardeur.Je mesure de nouve<strong>au</strong> toute sa for<strong>ce</strong> en sentant les muscles de son dos se contracter sous mes doigts.« Arrête », me dis-je.Soudain, ses mains frôlent ma taille sous ma chemise tandis que les miennes s’agrippent à lui, commesi le temps nous manquait, dans un besoin irrationnel de nous rapprocher encore, même s’il n’y a déjàplus d’espa<strong>ce</strong> entre nous. Je n’ai jamais eu envie de lui comme ça, ni <strong>au</strong>tant.Il s’écarte juste assez pour me fixer entre ses p<strong>au</strong>pières mi-closes.– Promets-moi que tu n’iras pas, murmure-t-il. Pour moi. C’est tout <strong>ce</strong> que je te demande.En suis-je capable ? Est-<strong>ce</strong> que je pourrais rester ici, arranger les choses entre nous en faisant <strong>ce</strong> qu’ilattend de moi, en laissant quelqu’un d’<strong>au</strong>tre mourir à ma pla<strong>ce</strong> ? Je lève les yeux vers lui et il me sembleun instant que oui. Puis je revois Will. Sa petite ride entre les sourcils. Son regard vide sous l’emprise dela simulation. Son corps inerte affalé sur le trottoir.« C’est tout <strong>ce</strong> que je te demande. » Les yeux sombres de Tobias m’implorent. Mais si je ne vais paschez les Érudits, qui le fera ? Tobias ? C’est le genre de chose dont il serait capable.– OK, dis-je, la poitrine traversée d’un coup de poignard à l’idée que je lui mens.– Jure-le-moi, insiste-t-il, les sourcils froncés.La douleur se répand dans tout mon corps, mélange de culpabilité, de terreur et de désir.– Je te le jure.

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