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Audacieuse invalide, la prévient Evelyn. Si vous ne voulez pas que je vous tire dessus, allez vous asseoiravec les membres de votre ex-faction.Tous les muscles de son bras sont contractés. Son regard n’a pas la froideur de <strong>ce</strong>lui de Jeanine ; ilj<strong>au</strong>ge, calcule, planifie. Je n’arrive pas à imaginer qu’elle ait pu un jour se plier à la volonté de Marcus.Elle ne devait pas encore être <strong>ce</strong>tte femme-ci, tout en acier trempé.Tori lui fait fa<strong>ce</strong> quelques secondes avant de reculer vers le fond de la salle.– Ceux d’entre vous qui nous ont aidés à faire tomber les Érudits seront récompensés, reprend Evelyn.Ceux qui nous ont résisté seront jugés et punis selon leurs crimes.Elle a prononcé <strong>ce</strong>tte dernière phrase d’une voix plus forte, dont je m’étonne qu’elle porte <strong>au</strong>ssi biendans l’espa<strong>ce</strong>.Derrière elle, la porte de l’escalier s’ouvre sur Tobias qui fait une entrée discrète, suivi de Marcus etde Caleb. Je suis la seule à remarquer sa présen<strong>ce</strong>, par<strong>ce</strong> que je me suis habituée à le faire. Je suis letrajet de ses ch<strong>au</strong>ssures qui se rapprochent ; des baskets noires <strong>au</strong>x œillets chromés. Elles s’arrêtent àmon nive<strong>au</strong> et il s’accroupit à côté de moi.Je lève les yeux, m’attendant à rencontrer son regard froid et inflexible.Mais non.Evelyn parle toujours, mais sa voix se perd <strong>au</strong> loin.– C’est toi qui avais raison, me murmure Tobias avec un léger sourire, en se balançant sur ses talons.Je sais qui tu es. J’avais juste besoin qu’on me rafraîchisse la mémoire.J’ouvre la bouche, sans trouver quoi répondre.Soudain, tous les écrans du hall – <strong>ce</strong>ux qui n’ont pas été détruits <strong>au</strong> cours de l’attaque – s’allument enclignotant, ainsi qu’un projecteur fixé en h<strong>au</strong>t du mur qui affichait le portrait de Jeanine.Evelyn interrompt son discours – que j’ai <strong>ce</strong>ssé d’écouter – <strong>au</strong> milieu d’une phrase. Tobias me prendla main et m’aide à me relever.– Qu’est-<strong>ce</strong> que c’est que ça ? demande sèchement Evelyn.– Ça, me dit Tobias, toujours en aparté, c’est l’in<strong>format</strong>ion qui va tout changer.J’ai les jambes qui tremblent de soulagement et d’appréhension.– Tu as réussi ? demandé-je.– Tu as réussi. Tout <strong>ce</strong> que j’ai fait, c’est for<strong>ce</strong>r Caleb à coopérer.Je jette un bras <strong>au</strong>tour de son cou et pose ma bouche sur la sienne. Il prend mon visage entre ses mainset me retourne mon baiser. Je me colle contre lui, annulant la distan<strong>ce</strong> entre nous, réduisant enmiettes – pour de bon, je l’espère – tous les secrets et les soupçons qui nous séparaient.Une voix s’élève soudain dans la salle.On s’écarte pour se tourner vers le mur, où s’affiche l’image d’une femme brune <strong>au</strong>x cheveux courts.Elle est assise derrière un bure<strong>au</strong> métallique, les mains croisées, dans un endroit que je ne reconnais pas.L’arrière-plan est trop flou.– Bonjour, dit-elle. Je m’appelle Amanda Ritter. Je ne vais vous apprendre dans <strong>ce</strong>tte vidéo que <strong>ce</strong> quevous avez besoin de savoir. Je suis à la tête d’une organisation qui se bat pour la paix et la justi<strong>ce</strong>. Cettelutte est devenue presque impossible – et en conséquen<strong>ce</strong>, de plus en plus essentielle – <strong>au</strong> cours desdernières dé<strong>ce</strong>nnies. Et voici pourquoi.Des images crépitent sur le mur, si vite qu’elles sont difficiles à saisir. Un homme à genoux, le canond’un pistolet sur la tempe. Une femme <strong>au</strong> regard neutre qui tient l’arme.Au loin, une petite silhouette pendue à un pote<strong>au</strong> téléphonique.Un trou gros comme une maison dans la terre, rempli de corps.Et d’<strong>au</strong>tres images qui défilent à une telle rapidité que je ne capte que des impressions, de sang, d’os,de mort et de cru<strong>au</strong>té, de visages hagards, de regards sans âme, de gens terrifiés.Juste <strong>au</strong> moment où je n’en peux plus, où j’ai le sentiment que je vais hurler si ça continue, la femme

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