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– Vous. Venez ici.La femme se lève en frottant son pantalon. D’un pas souple, elle rejoint Uriah, qu’elle regarde d’un airinterrogateur.– Vous êtes bien médecin ? lui demande-t-il.– En effet.– Alors soignez-la, gronde-t-il. Elle est blessée.Le médecin s’approche de la civière et demande <strong>au</strong>x deux Audacieux de la poser. Ils obtempèrent.– Petite, dit-elle à Lynn en se penchant <strong>au</strong>-dessus d’elle. Retire ta main.– Je ne peux pas, geint Lynn. J’ai mal.– Je sais. Mais je ne peux pas soigner ta blessure si tu ne me la montres pas.De l’<strong>au</strong>tre côté de la civière, Uriah s’agenouille pour aider le médecin à écarter la main de Lynn. Lafemme soulève le pan de sa chemise. La blessure elle-même se résume à un <strong>ce</strong>rcle rouge, mais toute lazone qui l’entoure ressemble à une contusion. Et je n’en ai jamais vu d’<strong>au</strong>ssi sombre.À la manière dont le médecin pin<strong>ce</strong> les lèvres, je comprends que Lynn est fichue.– Soignez-la ! la presse Uriah. C’est votre travail, non ?– Il ne fallait pas in<strong>ce</strong>ndier les étages de notre hôpital, rétorque la femme. À c<strong>au</strong>se de vous, je ne peuxplus le faire.– Il y a d’<strong>au</strong>tres hôpit<strong>au</strong>x ! s’énerve Uriah. Vous pouvez y récupérer <strong>ce</strong> qu’il vous f<strong>au</strong>t pour la soigner !– Son état est bien trop critique, répond le médecin à mi-voix. Si vous ne vous étiez pas obstinés àbrûler tout <strong>ce</strong> qui se trouvait sur votre chemin, j’<strong>au</strong>rais pu essayer, mais dans la situation actuelle, <strong>ce</strong>serait inutile.– Fermez-la ! crie-t-il en la pointant du doigt. Ce n’est pas moi qui ai brûlé votre hôpital ! On parle demon amie, et je… je…– Uri, souffle Lynn. Arrête. C’est trop tard.Uriah laisse retomber ses bras le long de son corps, puis lui prend la main, la lèvre tremblante.– Moi <strong>au</strong>ssi, je suis son amie, dis-je <strong>au</strong> sans-faction qui me vise de son arme. Pourriez-vous fairel’effort de me tenir en joue à distan<strong>ce</strong> pour que je puisse la rejoindre ?Ils me laissent passer et je cours m’agenouiller à côté de Lynn. Je lui prends la main, toute poisseusede sang. Oubliant les pistolets braqués sur moi, je me con<strong>ce</strong>ntre sur son visage qui, de blême, est devenuj<strong>au</strong>nâtre.Elle continue à regarder Uriah sans paraître remarquer ma présen<strong>ce</strong>.– Je suis contente de ne pas être morte sous l’effet de la simulation, lui dit-elle faiblement.– Tu ne vas pas mourir, proteste-t-il.– Sois raisonnable. Uri, écoute. Moi <strong>au</strong>ssi, je l’aimais. Vraiment.– Qui ? demande-t-il d’une voix brisée.– Marlene.– Tout le monde aimait Marlene.– Ce n’est pas <strong>ce</strong> que je veux dire, insiste-t-elle en secouant la tête.Elle ferme les yeux.Il s’écoule encore plusieurs minutes avant que sa main ne se relâche dans la mienne. Je la guide versson ventre et je fais de même avec l’<strong>au</strong>tre, après l’avoir retirée de la main d’Uriah. Il s’essuie les yeuxavant que les larmes n’aient pu couler. Nos regards se croisent.– Tu devrais prévenir Sh<strong>au</strong>na, dis-je. Et Hector.– Je vais le faire.Il renifle et caresse la joue de Lynn. Je me demande si elle est encore ch<strong>au</strong>de. Je n’ai pas envie de latoucher et de découvrir qu’elle ne l’est plus.Je me relève pour rejoindre Christina.

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