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CHAPITRE DIX-SEPTVoici l’histoire que m’a racontée Tobias :Quand ils atteignirent la cage d’escalier, l’une d’entre eux, une Érudite, <strong>au</strong> lieu de gagner le premierétage, monta directement tout en h<strong>au</strong>t du bâtiment. Elle y fit évacuer un groupe d’Audacieux loy<strong>au</strong>x – dontTobias – par un escalier de secours que les traîtres avaient négligé de bloquer. Ces Audacieux serassemblèrent dans l’entrée et se divisèrent en quatre groupes. Ils prirent d’ass<strong>au</strong>t les escalierssimultanément et <strong>ce</strong>rnèrent les traîtres, qui s’étaient rassemblés <strong>au</strong>tour des as<strong>ce</strong>nseurs.Croyant que seuls les Divergents étaient restés conscients, les traîtres n’avaient pas anticipé une tellerésistan<strong>ce</strong> et furent mis en déroute.L’Érudite était Cara. La grande sœur de Will.Des Érudits accompagnaient les soldats Audacieux, qui donnèrent l’ass<strong>au</strong>t.***Avec un soupir, je fais glisser la veste de mon ép<strong>au</strong>le pour l’examiner. Dans ma pe<strong>au</strong> est fiché undisque de métal de la taille d’un ongle entouré d’un rése<strong>au</strong> de filaments bleus, comme si on m’avaitinjecté de la teinture dans les veinules qui courent juste sous la surfa<strong>ce</strong>. Perplexe, j’essaie de retirer larondelle, <strong>ce</strong> qui provoque <strong>au</strong>ssitôt une douleur aiguë.Je glisse la lame de mon coute<strong>au</strong> dessous, à plat, et je tire. Une décharge me traverse le corps, mavision s’obscurcit et je crie en serrant les dents.Mais je tire toujours, de toutes mes for<strong>ce</strong>s, jusqu’à soulever suffisamment le disque pour pouvoir lesaisir entre mes doigts. Une aiguille est fixée dessous.Le cœur <strong>au</strong> bord des lèvres, la main crispée sur la rondelle, je tire une dernière fois, et l’aiguille sortenfin. Elle est longue comme mon petit doigt. Sans me préoccuper du sang qui coule le long de mon bras,je tiens le dispositif à la lumière, <strong>au</strong>-dessus du lavabo.L’aiguille et le rése<strong>au</strong> de veinules bleues laissent supposer qu’ils nous ont injecté quelque chose. Maisquoi ? Du poison ? Un explosif ?Je rejette <strong>ce</strong>s hypothèses en secouant la tête. S’ils avaient voulu nous tuer, il leur <strong>au</strong>rait suffi de nousabattre pendant que la plupart d’entre nous gisaient <strong>au</strong> sol. Ils nous ont injecté <strong>ce</strong> produit dans un <strong>au</strong>trebut. Et je ne pense pas que <strong>ce</strong> soit juste pour nous endormir.Quelqu’un frappe à la porte – <strong>ce</strong> qui est un peu curieux dans une salle de bains collective.– Tris, t’es là ? me parvient la voix étouffée d’Uriah.– Ouais !Il ouvre la porte. Il a l’air plus en forme qu’il y a une heure. Il n’a plus de sang sur la bouche et sonvisage a retrouvé un peu de couleurs. Je suis tout à coup frappée par sa be<strong>au</strong>té – ses traits sont équilibrés,ses yeux sombres et pleins de vie, sa pe<strong>au</strong> d’un ton de bronze. Et il a toujours dû être be<strong>au</strong>. Seuls lesgarçons qui ont le privilège de la be<strong>au</strong>té depuis leur plus jeune âge ont <strong>ce</strong>tte arrogan<strong>ce</strong> dans le sourire.Pas comme Tobias, qui a l’air presque timide lorsqu’il sourit, comme s’il s’étonnait qu’on prennemême la peine de le regarder.Ma gorge se serre. Je pose le disque et l’aiguille sur le bord du lavabo.Le regard d’Uriah va de l’aiguille <strong>au</strong> filet de sang qui coule de mon ép<strong>au</strong>le à mon poignet.

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