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Peter tourne la tête et son regard croise le mien l’espa<strong>ce</strong> d’une seconde. J’essaie d’éprouver de lacompassion pour <strong>ce</strong>lui qui m’a s<strong>au</strong>vé la vie. Mais si la haine qu’il m’inspirait <strong>au</strong>paravant a disparu, je neressens rien.– Qu’est-<strong>ce</strong> qu’on attend ? s’impatiente Therese. On bouge.On arrive dans le hall d’entrée, là où j’ai pris Caleb dans mes bras le jour de nos retrouvailles. Desdébris du portrait géant de Jeanine jonchent le sol. La fumée qui flotte dans l’air se con<strong>ce</strong>ntre <strong>au</strong>tour desbibliothèques, réduites en <strong>ce</strong>ndres. Tous les ordinateurs ont été brisés en mille mor<strong>ce</strong><strong>au</strong>x éparpillés sur lecarrelage.Les Érudits qui n’ont pas pu fuir et les traîtres Audacieux survivants sont assis en rangs <strong>au</strong> milieu de lasalle. Je repère Caleb vers le fond, l’air ahuri, et je détourne les yeux.– Tris !C’est Christina, assise dans le fond elle <strong>au</strong>ssi, à côté de Cara. Elle me fait signe et je vais m’asseoir àcôté d’elle. Sa cuisse est enveloppée d’une bande de tissu serrée.– Ça n’a pas marché ? me glisse-t-elle.Je secoue la tête.Elle soupire en passant un bras <strong>au</strong>tour de mes ép<strong>au</strong>les, et <strong>ce</strong> geste m’apporte un tel réconfort que leslarmes me montent <strong>au</strong>x yeux. Mais Christina et moi ne sommes pas des compagnes de larmes. Quand onest ensemble, c’est pour se battre. Alors, je me retiens de pleurer.– J’ai vu ta mère et ta sœur à côté, dis-je.– Ouais. Moi <strong>au</strong>ssi. Ma famille n’a rien.– Tant mieux. Et ta jambe ?– Ça va. Cara dit qu’il n’y <strong>au</strong>ra pas de problème. Ça ne saigne pas trop. Et l’une des infirmièresÉrudites lui a bourré les poches de gaze, d’analgésiques et d’antiseptique avant de l’amener ici. Du coup,je n’ai pas trop mal.Cara, à côté d’elle, est en train d’examiner le bras d’un <strong>au</strong>tre Érudit.– Où est Marcus ? me demande Christina.– Je n’en sais rien. On a dû se séparer. Il devrait être ici, maintenant. À moins qu’il se soit passé untruc ou qu’ils l’aient tué.– Franchement, ça ne m’étonnerait pas plus que ça, commente-t-elle.La pagaille règne encore un moment. Des gens entrent et sortent en courant, nos gardes sans-faction sefont rempla<strong>ce</strong>r, d’<strong>au</strong>tres Érudits en bleu arrivent pour s’asseoir avec nous – mais peu à peu, les choses secalment. Tout à coup, je le vois. Tobias, qui entre par la porte de l’escalier.Je me mords la lèvre en essayant de ne pas penser, de ne pas m’attarder sur le bourdonnement dans matête ni sur la sensation glacée qui me saisit la poitrine. Il me hait. Il ne me croit pas.Christina resserre son étreinte quand il passe à côté de nous sans même me jeter un regard. Je meretourne pour le suivre des yeux. Il s’arrête <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> de Caleb, le saisit par le bras et l’oblige à se lever.Caleb se débat pendant une seconde, mais il est loin d’avoir la for<strong>ce</strong> de Tobias.– Quoi ? demande-t-il d’un ton paniqué. Qu’est-<strong>ce</strong> que tu veux ?– Je veux que tu neutralises le système de sécurité du laboratoire de Jeanine, répond Tobias. Pour queles sans-faction puissent accéder à son ordinateur.« Et détruire son contenu », me dis-je. Si c’est possible, mon cœur se fait encore plus lourd. Tobias etCaleb disparaissent dans l’escalier.Christina se laisse aller contre moi. Je fais de même et nous nous soutenons mutuellement.– Tu sais que Jeanine a activé tous les transmetteurs des Audacieux ? me dit-elle. Il y a une dizaine deminutes, un groupe de sans-faction est tombé sur des Audacieux sous simulation qui arrivaient en retarddu secteur Altruiste. Je suppose que les sans-faction ont gagné, si on peut appeler comme ça le fait dedes<strong>ce</strong>ndre une bande de gens <strong>au</strong> <strong>ce</strong>rve<strong>au</strong> débranché.

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