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<strong>au</strong>tres et s’en tenaient à con<strong>ce</strong>voir des outils que chaque faction pouvait utiliser dans le respect de sesvaleurs. Il ne m’a jamais dit qu’ils pouvaient être drôles ou critiques à l’égard de leur propre faction.Cara se jette sur Fernando avec le dispositif paralysant et rit en le voyant reculer d’un bond.Mon père ne m’a jamais dit qu’une Érudite pourrait me proposer son aide après que j’ai tué son proprefrère.***L’attaque sera lancée <strong>ce</strong>t après-midi, avant qu’il ne fasse trop sombre pour distinguer les brassardsbleus des traîtres Audacieux. Dès que notre plan est <strong>au</strong> point, on traverse le verger jusqu’à la clairière oùsont garées les camionnettes. En quittant le couvert des arbres, je découvre Johanna Reyes perchée sur lecapot d’un des véhicules, en train de jouer avec les clés.Derrière elle se déploie un petit convoi de Fraternels, <strong>au</strong> milieu desquels je reconnais <strong>au</strong>ssi desAltruistes, avec leur coupe de cheveux <strong>au</strong>stère et leurs bouches figées. Robert, le frère aîné de Susan, estparmi eux.Johanna s<strong>au</strong>te du capot. Sur la plateforme arrière de la camionnette, sont empilées des caisses portantles inscriptions « Pommes », « Farine » ou « Maïs ». Une chan<strong>ce</strong> qu’on n’ait que deux personnes à ycaser.– Salut, Johanna ! lui lan<strong>ce</strong> Marcus.– Salut, Marcus. J’espère que tu n’as pas d’objection à <strong>ce</strong> qu’on vous accompagne en ville.– Pas la moindre. Je t’en prie, passe en tête.Johanna lui tend les clés et monte sur la plateforme arrière d’un <strong>au</strong>tre véhicule. Christina s’approche dela cabine avec Marcus et je me dirige vers l’arrière, suivie de Fernando.– Tu ne veux pas t’asseoir à l’avant ? me demande-t-elle. Et tu te prétends une Audacieuse…– J’ai choisi l’endroit où j’avais le moins de risques d’avoir mal <strong>au</strong> cœur, me justifié-je.– Gerber, ça fait partie des réalités de la vie.Je m’apprête à lui demander combien de fois elle a prévu d’être malade à l’avenir, quand lacamionnette démarre dans une secousse. Je m’accroche à deux mains <strong>au</strong> rebord pour ne pas tomber, puisle lâche dès que je me suis habituée <strong>au</strong>x cahots. Les <strong>au</strong>tres véhicules tress<strong>au</strong>tent devant nous, menés par<strong>ce</strong>lui de Johanna.Jusqu’à la Clôture, je me sens calme. Je m’attends à retomber sur les gardes qui nous ont arrêtés àl’aller, mais la porte est grande ouverte, abandonnée. Au milieu de tous <strong>ce</strong>s plans et de <strong>ce</strong>s nouvellesrencontres, j’ai oublié que mon plan à moi consistait à fon<strong>ce</strong>r tête baissée dans un combat où je risquaisde laisser ma vie. Juste après m’être rendu compte qu’elle valait la peine d’être vécue.Le convoi ralentit tandis qu’on franchit la Clôture, comme si les ch<strong>au</strong>ffeurs s’attendaient à <strong>ce</strong> quequelqu’un bondisse pour nous arrêter. Tout est silencieux à part les moteurs des camionnettes et le chantdes cigales <strong>au</strong> loin dans les arbres.– Tu crois que ça a déjà commencé ? demandé-je à Fernando.– Peut-être. Ou peut-être pas. Jeanine a be<strong>au</strong>coup d’in<strong>format</strong>eurs. Elle est sans doute déjà <strong>au</strong> courantqu’un truc se prépare. Et elle a rappelé toutes les troupes des traîtres Audacieux <strong>au</strong> siège des Érudits.J’acquies<strong>ce</strong> d’un hochement de tête, mais c’est surtout à Caleb que je pense. Il fait partie de <strong>ce</strong>sin<strong>format</strong>eurs. Comment a-t-il pu en arriver à croire que la né<strong>ce</strong>ssité de nous cacher la vérité sur le mondeextérieur justifiait de trahir tous <strong>ce</strong>ux qu’il était <strong>ce</strong>nsé aimer pour suivre Jeanine, qui n’aime personne ?

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