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– Je le savais en venant, dis-je. Ce n’est qu’une table. J’aimerais retourner dans ma <strong>ce</strong>llule, maintenant.***Sans montre ni horloge, je perds la notion du temps. Lorsque la porte se rouvre et que Peter entre dansma <strong>ce</strong>llule, je ne pourrais pas dire combien de temps s’est écoulé ; je sais juste que je suis épuisée.– On y va, Pète-sec, m’ordonne-t-il.– Je ne suis pas une Altruiste, rétorqué-je.J’étire les bras <strong>au</strong>-dessus de ma tête jusqu’à <strong>ce</strong> qu’ils frôlent presque le plafond.– On ne peut plus me qualifier de « Pète-sec ». Le terme est inapproprié. En tant que laquais desÉrudits, tu devrais le savoir.– On y va, j’ai dit.Je le regarde avec une surprise feinte.– Quoi, pas de sarcasmes ? Rien dans le style « Tu dois être vraiment débile pour être venue ; ton<strong>ce</strong>rve<strong>au</strong> doit être déficient en plus d’être Divergent » ?– Je ne vais pas perdre mon énergie à formuler une telle éviden<strong>ce</strong>, réplique-t-il. Bon, tu sors ou il f<strong>au</strong>tque je te traîne dans le couloir ? À toi de choisir.Cet échange m’apaise. Peter a toujours été odieux avec moi ; je suis en terrain connu.Je me lève et je quitte la piè<strong>ce</strong>. Tout en marchant, je m’aperçois qu’il ne porte plus son bras enécharpe.– Ils ont guéri ta blessure ?– Ouais. Il f<strong>au</strong>drait que tu trouves une <strong>au</strong>tre faiblesse à exploiter. Mais, pas de bol pour toi, je n’en aiplus.Il me saisit par mon bras valide et accélère en m’entraînant derrière lui.– On est en retard, commente-t-il.Malgré la longueur et le vide du couloir, le bruit de nos pas est étouffé, comme si quelqu’un venait deplaquer ses mains sur mes oreilles. J’essaie de tenir le compte des bifurcations qu’on emprunte, mais jefinis par m’embrouiller. À g<strong>au</strong>che <strong>au</strong> bout d’un de <strong>ce</strong>s couloirs, on entre dans une piè<strong>ce</strong> faiblementéclairée qui me fait penser à un aquarium. L’un des murs est constitué d’une vitre sans tain ; réfléchissantede mon côté, et très <strong>ce</strong>rtainement transparente de l’<strong>au</strong>tre.Au fond, il y a une grosse machine dont dépasse un plate<strong>au</strong> de la taille d’un homme. J’en ai déjà vu unesemblable dans mon <strong>livre</strong> d’histoire des factions, dans le chapitre sur la médecine des Érudits. C’est unappareil IRM, qui va prendre des photos de mon <strong>ce</strong>rve<strong>au</strong>.Une étin<strong>ce</strong>lle jaillit dans mon esprit. Ça ne m’est pas arrivé depuis si longtemps que je ne l’identifiepas immédiatement. De la curiosité.Une voix – <strong>ce</strong>lle de Jeanine – sort d’un interphone.– Allonge-toi, Beatri<strong>ce</strong>.Je regarde le plate<strong>au</strong> qui va me faire glisser à l’intérieur de la machine.– Non.Jeanine soupire.– Si tu ne le fais pas de toi-même, nous avons les moyens de t’y contraindre.Peter se tient derrière moi. Il a bien plus de for<strong>ce</strong> que moi. J’imagine ses mains sur moi, me traînantvers le plate<strong>au</strong>, me poussant contre le métal, me sanglant sans ménagement avec les courroies qui pendent

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