13.07.2015 Views

Télécharger ce livre au format PDF

Télécharger ce livre au format PDF

Télécharger ce livre au format PDF

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

lampes. Leurs sanglots terrifiés résonnent à l’infini sur les murs de béton, tels les cris de démons <strong>au</strong>xprunelles phosphores<strong>ce</strong>ntes.À l’approche du sixième étage, la foule devient plus clairsemée et, finalement, disparaît. Je me frotteles bras pour effa<strong>ce</strong>r le contact fantôme des cheveux, des pe<strong>au</strong>x et des vêtements qui m’ont frôlée durantla montée. En levant la tête, je distingue le h<strong>au</strong>t des marches.Je distingue <strong>au</strong>ssi le corps d’un garde dont le bras ballant dépasse d’une marche et, penché sur lui, unsans-faction avec un bande<strong>au</strong> sur l’œil.***– Tiens, qui voilà ! lan<strong>ce</strong> Edward.Il se tient sur le palier et moi en bas, sept marches en contrebas. Le garde Audacieux gît entre nous, lesyeux vitreux, la poitrine marquée d’une tache sombre à l’endroit où la balle – tirée par Edward,probablement – l’a touché.– Drôle de tenue pour quelqu’un qui prétend mépriser les Érudits. Je te croyais à la maison, à attendreque ton petit ami revienne en héros.– Comme tu l’as peut-être compris, dis-je en montant une marche, ça ne faisait pas partie de monprogramme.L’éclairage bleuté projette des ombres <strong>au</strong> creux des pommettes d’Edward. Il glisse une main dans sondos.S’il est là, c’est que Tobias est là-h<strong>au</strong>t. Et que Jeanine est peut-être déjà morte.Je sens la présen<strong>ce</strong> de Christina derrière moi ; j’entends son souffle.– On va monter, annoncé-je à Edward en gravissant une deuxième marche.– Ça, ça m’étonnerait, réplique-t-il en brandissant son arme.Je me jette vers lui par-dessus le corps du garde. Edward fait feu, mais j’ai eu le temps de refermer lesmains sur ses poignets et de faire dévier son tir.Mes oreilles tintent. Je trébuche pour reprendre l’équilibre, le buste plié en avant.Par-dessus ma tête, Christina balan<strong>ce</strong> son poing dans le nez d’Edward. Je perds l’équilibre et tombe àgenoux en plantant mes ongles dans le poignet d’Edward. Il me repousse violemment sur le côté d’unetorsion du bras et tire une deuxième fois, atteignant Christina à la jambe.Elle pousse un cri étouffé, sort son arme et tire à son tour. La balle touche Edward <strong>au</strong> côté. Il crie,vacille en lâchant son pistolet et s’effondre sur moi. Je me cogne la tête contre les marches en ciment. Lebras du garde mort me rentre dans la colonne vertébrale.Marcus ramasse le pistolet d’Edward et nous vise tous les deux.– Debout, Tris. Et toi, dit-il à Edward, pas un geste.Coincée entre Edward et le garde mort, je m’agrippe à tâtons à l’arête d’une marche pour me dégager.Edward s’assied de tout son poids sur le garde, les deux mains crispées sur son flanc.– Ça va ? demandé-je à Christina.– Heu… oui… répond-elle, le visage déformé par une grima<strong>ce</strong>. La balle n’a pas touché l’os.Je tends la main pour l’aider à se relever.– Beatri<strong>ce</strong>, m’arrête Marcus, on doit la laisser là.– Comment ça, la laisser ? répété-je, choquée. On ne peut pas ! Il peut se passer n’importe quoi !

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!