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Elle nous emmène <strong>au</strong> <strong>ce</strong>ntre de la serre, là où les Fraternels tiennent leurs réunions. On s’assied sur degrosses racines et elle me tend le bol de framboises, que je passe à Christina après m’être servie.– Johanna, je te présente Christina, intervient Marcus. Une Audacieuse native des Sincères.– Bienvenue chez les Fraternels, Christina, dit Johanna avec un sourire de conniven<strong>ce</strong>.Ça paraît étrange que deux personnes nées chez les Sincères se retrouvent dans des univers <strong>au</strong>ssidifférents que <strong>ce</strong>ux des Audacieux et des Fraternels.– Alors, Marcus, reprend Johanna, qu’est-<strong>ce</strong> qui vous amène ?– Je crois que c’est à Beatri<strong>ce</strong> qu’il revient de te l’expliquer. Je ne suis que le ch<strong>au</strong>ffeur dans <strong>ce</strong>tteaffaire.Elle reporte docilement son attention sur moi, mais je vois à son air réservé qu’elle <strong>au</strong>rait préféréparler avec Marcus. Elle s’en défendrait si je lui posais la question, mais je suis presque sûre queJohanna Reyes me déteste.– Bon… commencé-je. Les choses se gâtent.Pas l’introduction la plus accrocheuse. J’essuie mes mains moites sur ma jupe.Puis les mots se déversent, sans finesse ni sophistication. J’explique que les Audacieux se sont alliés<strong>au</strong>x sans-faction et qu’ils s’apprêtent à éliminer les Érudits, nous privant de l’une des deux factionsessentielles. Je lui apprends qu’il y a dans l’en<strong>ce</strong>inte des Érudits, outre toutes les connaissan<strong>ce</strong>s qu’ilsdétiennent, des in<strong>format</strong>ions de première importan<strong>ce</strong> qu’il est vital de récupérer. Quand j’ai fini, jem’aperçois que je ne lui ai pas expliqué en quoi tout <strong>ce</strong>la les con<strong>ce</strong>rnait, elle et sa faction, mais je ne saispas comment lui présenter les choses.– Je suis un peu perdue, Beatri<strong>ce</strong>, déclare-t-elle. Qu’attendez-vous de nous <strong>au</strong> juste ?– Je ne suis pas venue vous demander votre aide. Mais je devais vous avertir que be<strong>au</strong>coup de gensvont bientôt mourir. Et je sais que vous n’êtes pas le genre de femme à rester les bras croisés devant unetelle situation, même si une partie de vos membres choisit de ne pas s’en mêler.Elle baisse la tête et le rictus qui lui tord la bouche me montre que je ne me suis pas trompée.– Je voulais <strong>au</strong>ssi vous demander la permission de parler <strong>au</strong>x Érudits qui se sont réfugiés chez vous,continué-je. Je sais qu’ils se cachent, mais j’<strong>au</strong>rais besoin de les voir.– Et que comptes-tu faire ? demande-t-elle.– Les tuer, répliqué-je en levant les yeux <strong>au</strong> ciel.– Ce n’est pas drôle.Je soupire.– Désolée. J’ai besoin d’in<strong>format</strong>ions. Rien de plus.– Dans <strong>ce</strong> cas, il te f<strong>au</strong>dra attendre demain, répond Johanna. Vous pouvez passer la nuit ici.***Je m’endors dès que ma tête se pose sur l’oreiller, mais je me réveille plus tôt que prévu. À la lueurqui pointe à l’horizon, le soleil va bientôt se lever.Christina dort le visage enfoui dans le matelas, son oreiller sur la tête. Une lampe est posée sur unecommode entre nos deux lits. Un miroir est suspendu un peu de travers sur le mur de g<strong>au</strong>che ; unac<strong>ce</strong>ssoire banal, s<strong>au</strong>f chez les Altruistes. Je tressaille chaque fois que j’en vois un à découvert.Je me lève en faisant craquer les lattes du plancher et m’habille sans me soucier du bruit que je fais ;cinq <strong>ce</strong>nts Audacieux tapant du pied ne réveilleraient pas Christina lorsqu’elle dort profondément, alors

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