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– Je voudrais juste que tu aies suffisamment confian<strong>ce</strong> en moi pour me parler de <strong>ce</strong> genre de choses.« J’ai confian<strong>ce</strong> en toi », ai-je envie de lui répondre. Mais <strong>ce</strong> n’est pas vrai. Je ne l’ai pas cru capablede continuer à m’aimer s’il apprenait les choses terribles que j’avais commises. Je doute que quiconqueen soit capable. Pas plus lui qu’un <strong>au</strong>tre. Mais <strong>ce</strong> n’est pas son problème ; c’est le mien.– Sans Caleb, je n’<strong>au</strong>rais jamais su que tu avais failli te noyer dans un réservoir, reprend-il. Tu netrouves pas ça bizarre ?Juste <strong>au</strong> moment où j’allais m’excuser.Je m’essuie les joues brutalement du bout des doigts et je le fixe.– Il y a d’<strong>au</strong>tres trucs que je trouve encore plus bizarres, rétorqué-je en m’efforçant de prendre un tonléger. Comme me retrouver fa<strong>ce</strong> à ta mère soi-disant morte depuis dix ans. Ou t’entendre parler à d’<strong>au</strong>tresde ton projet de rejoindre les sans-faction alors qu’il n’en avait jamais été question. Voilà <strong>ce</strong> que jetrouve bizarre.Il ôte sa main de mon ép<strong>au</strong>le.– Ne me mets pas tout sur le dos, conclus-je. S’il y a un problème de confian<strong>ce</strong> entre nous, il vient<strong>au</strong>tant de toi que de moi.– Je pensais qu’on aborderait <strong>ce</strong>s sujets en temps voulu. Je suis obligé de tout te raconter tout de suite ?La colère me monte <strong>au</strong>x joues et m’empêche de lui répondre immédiatement.– Enfin, Quatre ! aboyé-je. Tu veux rester libre de me parler quand ça te convient, mais moi, je devraistout te déballer tout de suite ? Tu ne vois pas à quel point c’est stupide ?– Pour commen<strong>ce</strong>r, ne me jette pas mon surnom à la figure comme si c’était une arme contre moi,réplique-t-il en pointant l’index sur ma poitrine. Ensuite, je ne projette pas de rejoindre les sans-faction.C’était juste une option. Si j’avais pris une décision, je t’en <strong>au</strong>rais fait part. Troisièmement, <strong>ce</strong> seraitdifférent si tu avais envisagé de me parler de Will à un moment ou à un <strong>au</strong>tre ; mais <strong>ce</strong> n’est clairementpas le cas.– Je t’en ai parlé ! Ce n’était pas le sérum de vérité ; c’était moi. J’ai choisi de le faire.– Qu’est-<strong>ce</strong> que tu racontes ?– J’étais consciente. Pendant l’interrogatoire. J’<strong>au</strong>rais pu mentir ; j’<strong>au</strong>rais pu te le cacher ! Je ne l’aipas fait par<strong>ce</strong> que j’ai estimé que tu méritais de connaître la vérité.– Tu parles d’une manière de me l’annon<strong>ce</strong>r ! s’exclame-t-il. Devant des <strong>ce</strong>ntaines de personnes !Bonjour l’intimité !– Oh, alors ça ne te suffit pas que je t’en parle ! répliqué-je en h<strong>au</strong>ssant les sourcils. Il f<strong>au</strong>t <strong>au</strong>ssi queles conditions te conviennent. La prochaine fois, tu veux du thé et des lumières dou<strong>ce</strong>s ?Tobias lâche un grognement de frustration et s’éloigne de quelques pas. Quand il se retourne, ses jouessont marbrées de taches rouges. Je ne me souviens pas de l’avoir jamais vu changer de couleur <strong>au</strong>ssibrusquement.– Ça n’est pas toujours facile d’être avec toi, Tris, murmure-t-il en évitant mon regard.J’ai envie de répondre que je le sais, et que je ne serais jamais sortie de <strong>ce</strong>tte dernière semaine sanslui. Mais je me contente de le fixer, en sentant mon cœur battre à mes tempes.Je ne peux pas lui dire que j’ai besoin de lui. Je ne peux pas avoir besoin de lui, point final. Ou plusprécisément, on ne peut pas avoir besoin l’un de l’<strong>au</strong>tre, par<strong>ce</strong> qu’on ne peut pas savoir combien detemps on va tenir l’un comme l’<strong>au</strong>tre dans <strong>ce</strong>tte guerre.– Je suis désolée, déclaré-je, toute colère envolée. J’<strong>au</strong>rais dû être honnête avec toi.Il fron<strong>ce</strong> les sourcils.– Et voilà ? C’est tout <strong>ce</strong> que tu as à dire ?– Que veux-tu que je te dise d’<strong>au</strong>tre ?– Rien, Tris, fait-il en secouant la tête. Rien.Je le regarde s’en aller, avec la sensation qu’une fissure vient de s’ouvrir en moi, et qu’elle s’étend si

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