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Érudits – exige de la créativité.Il tourne les mains et les cals de ses doigts m’éraflent les bras. Je marche en me déportant légèrementvers la g<strong>au</strong>che pour tenter de décaler mes pieds par rapport <strong>au</strong>x siens. Avec un plaisir m<strong>au</strong>vais, jeremarque qu’il boite.– Malgré son apparen<strong>ce</strong> futile et illogique, la créativité est un outil précieux quand elle est mise <strong>au</strong>servi<strong>ce</strong> d’un but supérieur. Dans le cas présent, l’accumulation du savoir.Je m’arrête, le temps de plier la jambe et de lui décocher un coup de talon entre les jambes. Un cri aigureste coincé dans sa gorge, et ses mains se relâchent l’espa<strong>ce</strong> d’une seconde. J’en profite pour me tordrede toutes mes for<strong>ce</strong>s et me libérer. Je ne sais pas où je vais, mais je dois courir. Je dois…Il me rattrape par le coude, me tire violemment en arrière et enfon<strong>ce</strong> le pou<strong>ce</strong> dans ma blessure àl’ép<strong>au</strong>le, jusqu’à <strong>ce</strong> que ma vision s’obscurcisse. Je hurle à pleins poumons.– Il me semblait bien, d’après les images que j’ai vues de toi dans <strong>ce</strong> réservoir, que tu avais reçu uneballe dans l’ép<strong>au</strong>le. Apparemment, je ne m’étais pas trompé.Mes genoux se dérobent. Il me saisit par le col d’un geste presque nonchalant et me traîne vers lesas<strong>ce</strong>nseurs. Le tissu de ma chemise me scie la gorge et m’étrangle, et je le suis en trébuchant. La douleurcontinue à diffuser des élan<strong>ce</strong>ments dans tout mon corps.Devant les as<strong>ce</strong>nseurs, il me for<strong>ce</strong> à m’agenouiller à côté de la femme Sincère que j’ai vue tout àl’heure. Ils sont cinq entre les deux rangées d’as<strong>ce</strong>nseurs, immobilisés sous les armes des Audacieux.– Je veux un pistolet braqué sur elle en permanen<strong>ce</strong>, déclare Eric. Pas à distan<strong>ce</strong> ; collé sur elle.Une Audacieuse appuie contre ma nuque le <strong>ce</strong>rcle froid du canon de son arme. Je lève la tête vers Eric.Il est écarlate et ses yeux larmoient.– Alors, Eric, on a peur d’une gamine ? demandé-je en prenant l’air surpris.– Je ne suis pas stupide, me répond-il en passant une main dans ses cheveux. Le numéro de la« gamine », ça a peut-être marché sur moi <strong>au</strong> début, mais c’est fini. Tu es leur meilleur chien d’attaque. (Ilse penche vers moi.) En conséquen<strong>ce</strong>, je suis sûr qu’on ne va pas tarder à t’abattre.La porte d’un as<strong>ce</strong>nseur s’ouvre sur un soldat Audacieux qui pousse Uriah – dont la bouche estmaculée de sang – vers la petite rangée de Divergents. Uriah me regarde à la dérobée. Je n’arrive pas àdéchiffrer son expression, mais puisqu’il est là, c’est sans doute qu’il a échoué. Maintenant, ils vontdécouvrir tous les Divergents présents dans l’immeuble et la plupart d’entre nous vont mourir.Je devrais avoir peur. Au lieu de ça, un rire hystérique monte en moi, par<strong>ce</strong> que je viens de merappeler une chose.Certes, je ne peux pas tenir un pistolet. Mais j’ai un coute<strong>au</strong> dans ma poche arrière.

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