14.11.2013 Views

LOGE MAÇONNIQUE - Grand Lodge Bet-El

LOGE MAÇONNIQUE - Grand Lodge Bet-El

LOGE MAÇONNIQUE - Grand Lodge Bet-El

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

182 LES NEUF SRURS JUSQU'A LA RÉVOLUTION<br />

que,le 16 juillet 1789, au milieu des émotions populaires<br />

qui suivirent la prise de la Bastille, pris pour un autre et<br />

dénoncé comme traîtreà la foule, il eut été pendu sans<br />

l'intervention de La Fayette.Peu de temps après laformation<br />

de la Société, il fut chargé de se présenter en sonnom<br />

à l'Hôtel-de-Ville et d'exercer une action judiciaire pour<br />

avoir raison del'attaque d'un journal.<br />

L'Observateur, dans son numéro du 27 avril 1790, avait<br />

publié une prétendue information présentant la Société<br />

nationale des Neuf SSurs comme une de ces assemblées<br />

d'aristocrates oùl'onourdissait quelque complotnouveau,<br />

et ce à propos d'une réunion prochaine pour laquelle on<br />

distribuait des cartes d'entrée. Le surlendemain 29 avril,<br />

l'abbé Cordier, introduit devant l'assemblée des représentants<br />

de la commune de Paris, se plaignit des couleurs<br />

défavorables d'aristocratie sous lesquelles un folliculaire<br />

avait peint cette association; il la présenta comme une<br />

société purementlittéraire, composée depatriotes reconnus<br />

pour tels;il en cita plusieurs,entre autres le président<br />

même de l'assemblée à laquelleilparlait, qui était l'abbé<br />

Mulot (1), chanoine de Saint-Victor, futur député de Paris<br />

à la Législative. L'assemblée communale prit, séance<br />

tenante, un arrêté déclarant injustes les imputations<br />

relevées, reconnaissant la pureté des sentiments des membres<br />

de la Société des Neuf SSurs,ainsi que lepatriotisme<br />

de M. Cordier, invitant enfin MM. du département de la<br />

police à protéger la personne de celui-ci et à veiller à ce<br />

que la Société ne fut pas troublé. — L'abbé Cordier de<br />

Saint-Firmin ayantensuite cité l'imprimeur et l'éditeur du<br />

journal devant le tribunal municipal de police, le folliculaire<br />

se déclara prêt à rétracter le paragraphe incriminé.<br />

(1) François-Valentin Mulot, né à Paris en 1749, — mort en 1804, avait<br />

de la réputation comme prédicateur avant la Révolution. Plus tard il<br />

renonça à laprêtrise et fut unzélé théophilantrophe. Sous le Directoire,<br />

ilfut commissaire à Mayence.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!