OEuvres de J. de La Fontaine. Nouv. éd., rev. sur les plus anciennes ...

AVERTISSEMENT.
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conséquent, le prix n'étant pas pour elles apparemment,
la plupart, dis-je, persuadées que la prophétie ne les
regardoit en aucune sorte, s'étoient retirées. Il n'en
étoit demeuré que quatre, l'Architecture, la Peinture,
l'Intendante du jardinage, et la Poésie : je les appelle
Palatiane, Apellanire, Hortésie, et Calliopée*. Le lendemain
ce grand différend se devoit juger en la présence
d'Oronte et de force demi-dieux '\ Voilà ce que
l'un de mes deux guides me dit, et le sujet du second
fragment : il contient les Ivarangues des quatre fées'.
Et, pour égayer mon poème, et le rendre plus agréable
(car une longue suite de descriptions historiques seroit
une chose fort ennuyeuse), je les voulois entremêler
d'épisodes d'un caractère galant*. Il y en a trois d'achevés
: l'aventure d'un écureuil ^, celle d'un cygne prêt à
mourir, celle d'un saumon et d'un esturgeon qui avoient
été présentés yifs à Oronte. Cette dernière aventure
fait le sujet de mon troisième fragment.
Le reste de ce recueil contient des ouvrages que j'ai
composés en divers temps sur divers sujets ^ S'ils ne
plaisent par leur bonté, leur variété suppléera peut-être
à ce qui leur manque d'ailleurs.
1. Palatiane et Hortésie sont des noms jiarlanls. A])ellanire est
sans doute dérivé du nom d'Apelies. Pour Calliojx'P, la Poésie,
Cf)mparez tomes I, p. 12g, VII, p. 164.
2. Tome III, ]). 27G et noie i (•
3. Nous n'aurons ni la fin du difl't rend ni le mot de l'énigme.
4. De galanteries : tome IV, p. g et note 3.
5. Celte « aventure » manque dans les Fragments. Elle était
peut-être trop cruellement en désaccord avec la fortune de celui
qui avait pris pour devise : Quo non ascetuhnn, et, dans ses armes,
un écureuil.
6. Ce recueil de 1671 a en effet beaucouj) de variété comme
l'on sait : fables, épîtres, odes, épigrammes, etc. Les pièces qui
s'y trouvent sont réparties dans les difTérenls volumes de notre
édition.