OEuvres de J. de La Fontaine. Nouv. éd., rev. sur les plus anciennes ...

ODES.
4o3
doDoée au château des Cours, près Troyes », pièce que le Catalogue
général des manuscrits des bibliothèques publiques des départements
(tome II, p. 906) cite comme autographe; mais nous ne
sommes pas tout à fait sûr de la paternité de la Fontaine et de
l'authenticité de la pièce. Les autographes de notre poète, ou
prétendus tels, qui courent le monde, sont beaucoup trop nombreux
: c'est ce qui nous rend défiant. Ajoutons que si nous la
donnons ici, et non dans les Pièces mêlées^ c'est que la même
inspiration a dicté ces vers et ceux de l'ode VII qui euit : ils ont
été écrits en l'honneur de la paix de Nimègue.
« Des recherches sur les illustres Troyens termineront
mes Mémoires sur
Troyes^ dont la première partie
a été publiée en 1776, à Paris, par la veuve Duchesnc.
Je pourrois vous renvoyer à ces Recherches pour les
éclaircissements que vous me demandez sur le M. Simon
de Troyes, à qui la Fontaine adressa, en 1686, la
pièce de vers insérée dans le recueil du P. Bouhours et
depuis parmi les fugitives de ce poète : .
Votre Phidias et le mien
Et celui de toute la terre,
Girardon, notre ami, l'honneur du nom troyen, etc.'.
« Comme ces Recherches offrent quelques détails sur
la Fontaine et peut-être un supplément à ses œuvres,
je vous les fais passer par la voie du Journal encyclopédique.
a Vers la fin du dernier siècle, la Robe et la Bour»
geoisie de Troyes n'avoient aucune famille du nom de
Simon, mais cette ville possédoit deux frères qui le
portoient ;
ces deux frères remplissoient deux des premiers
emplois des Fermes', et ils étoient membres d'une
I. Lettre de notre poète à M. Simon de Troyes, defeWrier 1686.
a. Ils procurèrent au fils de la Fontaine un emploi dans les
Aides, qu'il exerçoit à Troyes au commencement de ce siècle, et