OEuvres de J. de La Fontaine. Nouv. éd., rev. sur les plus anciennes ...

ODES.
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« Déjà la déesse Astrée*,
Par toute cette contrée, 10
Reconnoît ses derniers pas
Encore empreints sur la terre :
Comme elle nous quitta les derniers ici-bas*,
Ses temples dans nos Etats
Ne se sont point sentis des suites de la guerre. i 5
Elle ne change point cette fois de séjour.
Car rOlympe est partout où Louis tient sa cour*.
« Fleuve, qui la revois, va-t'en dire à Neptune
Que tout est calme parmi nous.
Mars a quitté ces lieux; d'autres démons* plus doux ao
S'en vont courir les mers et tenter la fortune.
On ne verra nos matelots
Combattre, à l'avenir, que les vents et les flots.
Louis nous rend la paix : son bras et sa conduite*
Aux yeux de l'univers ont assez, éclaté, a 5
Et l'Envie à la fin pleure d'être réduite
A connoître aussi sa bonté !»
Ainsi disoit Acanthe, et le dieu de la Seine,
Que l'horreur des combats retenoit sous les eaux,
N'osant le croire qu'avec peine,
Sortit du fond de ses roseaux
Pour écouter cette nouvelle.
Toutes ses nymphes, accourant
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Auprès d'Acanthe, et l'entourant :
I. Page 38o et note i.
a. D'ici-bas. (1750.)
3. Rome n'est plus dans Rome :
elle est toute où je suis.
(CoKNEiLLB, Sertorius, vers 936.)
4. Vers 2.
5. Ci-dessus, p. 345 et note a.