OEuvres de J. de La Fontaine. Nouv. éd., rev. sur les plus anciennes ...

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Cette Princesse se pare,
Et les
ODES. 385
dieux, en la formant,
N'ont nen produit que de rare;
Ils ont rendu ses appas 1
L'ornement de nos climats
Et la gloire de notre âge.
Le conseil des Immortels
Augmenta par cet ouvrage
Les honneurs de ses autels'. 20
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Elle reçut la beauté
De la reiue de Cylhère,
De Junon la majesté,
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Des Grâces le don de plaire ;
L'éclat fut pris du Soleil, 25
Et l'Aurore au teint vermeil
Donna les lèvres de roses :
Lorsque d'un mélange heureux
Le Ciel eut uni ces choses,
Il en devint amoureux.
La Tamise sur ses bords
Vit briller et disparoître
Le riche amas des trésors
Qu'à peine elle avoit vus naître*;
Elle eut honte qu'un objet, 3 5
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Pris au trésor du firmament.
Comparez tome III, p. 277 et note 17.
1. En y plaçant cette nouvelle divinité.
(VorruRE, Poésies, p. 67.)
2. Ce fut l'année même de sa naissance (16 juin 1644), dixsept
jours après, que sa mère dut se réfugier en France, sans
pouvoir emmener sa fille, qui demeura deux ans prisonnière à
Exeter avant d'être soustraite à ses gardiens et embarquée pour
le continent.
J. DE LA Fontaine vm a5