OEuvres de J. de La Fontaine. Nouv. éd., rev. sur les plus anciennes ...

LE SONGE DE VAUX. 377
C'étoit un roi qui payoit mal* ;
Il n'est pas le seul en l'histoire.
« Enfin Apollon a juré de ne plus faire de vers que
quand Oronte et Sylvie le souhaiteront. Il o^ouvernera
leurs troupeaux; il
sera contrôleur de leurs bâtiments;
il conduira la main de nos peintres, de nos statuaires,
de nos sculpteurs; il t'inspirera toi-même, si tu écris
pour plaire au héros ou à rhéroïne, et non autrement. »
Je souris là-dessus, et je
priai Lycidas de me mener en
des lieux où je pusse voir encore d'autres merveilles.
ACiNTE, AU SORTIR DE L APOTHEOSE D HERCULE , EST
MENÉ DANS UNE CHAMBRE oÙ LES MUSES LUI APPA-
ROISSENT.
Mes conducteurs se lassant de me répondre sur tout,
et voyant qu'ils n'ëtoient pas sortis d'une question
1. Laomédon, père de Pri.Tm, avait refuse de donner à Apollou
et à Neptune qui, sur sa prière, avaient relevé les murs de Troie,
la somme d'argent qu'il leur avait promise.
2. Il a été fait allusion ci-dessus, p. aOG, à deux lettres in-4°
de Félibien publiées sans titre, sans nom d'auteur et sans date,
vers 1660, et où se trouve ime description détaillée des salles
du château de Vaux. Ces lettres en supposent une antérieure
qui n'a jamais existé. — Dans cette Apothéose d'Hercule, Hercide,
c'est Foucquet lui-même, et le tableau rappelait sa devise : Quo
non ascendam? « Le peintre (le Brun), voulant faire voir son vérilable
héros victorieux de ses passions, il le représente sous la figure
d'Hercule montant au ciel. Les deux chevaux qui tirent son chariot
signifient les deux principales jiassions de l'homme, car le
noir signifie la haine et l'alezan l'amour. » (Deuxième lettre de
Félibien, p. 5.)