OEuvres de J. de La Fontaine. Nouv. éd., rev. sur les plus anciennes ...

TRADUCTIONS EN VERS. 477
TRADUCTION DES VERS
CITÉS DANS LES ÉPÎTRES DE SÉNÈQUE
Après la mort d'Antoine Pintrel, son parent, la Fontaine consentit
à revoir et à publier une traduction des Epîtres de Sénèque
laissée manuscrite par celui-ci. Il traduisit notamment en vers français
tous les passages des poètes anciens cités par le philosophe.
L'ouvrage parut en deux volumes in-i2, à Paris, chez Claude
Barbin, bidclxxxi, sous ce titre : Les Epitres de Senèque, nouvelle
traduction. Le Privilège est du 17 juillet 1681, et l'Achevé d'imprimer
du I" août. Cette publication n'ayant pas réussi, le titre
du premier volume fut, dès la même année, ainsi modifié : Les
Épitres de Sénèque, nouvelle traduction par feu M. Pintrel, revue et
imprimée par les soins de M. de la Fontaine, et le succès en fut considérable.
C'est Walckenaer qui le premier la signala à l'attention
du public, et, dans son édition de iSaS des OEuvres de la
Fontaine, inséra les vingt-trois fragments de quelque étendue dus
à la plimie de notre poète. Nous y joignons les soixante autres.
Voyez l'Histoire de la Fontaine, par Walckenaer, tome II, p. 16-
17; et notre tome I, p. cxxii et io3.
Malherbe a traduit également en vers un grand nombre de ces
fragments dans sa translation intitulée Les Épitres de Sénèque, traduites
par M" François de Mallicrbe, Paris, 1637, in-4°. Nous les
rapprochons des vers qui suivent, ainsi que quelques imitations de
Marot, pour la première églogue des Bucoliques de Virgile et le
second livre des Métamorphoses d'Ovide, et de J. du Bellay, pour
les livres iv et vi de VEnéide.
Les éditeurs de la collection des auteurs latins publiée sous la
direction de Désiré Nisard ont inséré la version de Pintrel dans
leur traduction des OEuvres complètes du philosophe, et voici
l'éloge qu'ils en font (Avis aux lecteurs, p. viii) : « Pour celle
(la
traduction) des Epîtres, nous n'avons pas eu à la demander à
une plume contemporaine. Le dix-septième siècle nous offrait de
ce chef-d'oeuvre de Sénèque une traduction qui est elle-même un
chef-d'œuvre de langage. On chercherait vainement le nom del'au»