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Vint à moi avec une bonne parolelit me donna un baiser.Ce fut comme si le soleil eût reparaEt comme si Le monde entier m’eût appartenu:A moi les champs, les prairies, les vergers!Tout en plaisantant, nous menâmesBoire les agneaux, qui n ’étaient point à nous.Vanité! E t pourtant quand j ’y pense,Mon coeur se serre et me fait mal.Pourquoi, mon Dieu, ne m’avoir pas laisséCouler ma courte vie dans ce paradis!Je serais mort en labourant les champsEt sans avoir rien connu du monde.Je n ’aurais pas passé pour un fou aux yeux desgensEt je n’aurais pas maudit et Dieu et les hommes!F1847D(Anthologie de la littératureUkrainienne . . . 1921)4 0 0