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ETUDE PERCEPTION PAR LES USAGERS DES OUTILS D ... - Cnsa

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Note de synthèse<br />

ériger l’usager au centre de tous les dispositifs en surestimant notamment leur capacité<br />

cognitive et en méconnaissant les contraintes du terrain.<br />

La figure de « l’avant gardiste »<br />

Ce sont souvent des médecins ou des concepteurs d’outils. Leur conception de l’évaluation et<br />

de la place de l’usager s’inscrit souvent en décalage par rapport aux pratiques dominantes. Ils<br />

se centrent prioritairement sur les souhaits et les aspirations de la personne. Prenant de la<br />

distance par rapport aux normes établies, ils refusent de faire le bien de la personne « à son<br />

corps défendant ». La parole de l’usager dans le processus d’évaluation est centrale pour eux.<br />

L’usager est réellement le sujet de l’évaluation et non uniquement l’objet.<br />

Les professionnels de terrain en charge de l’évaluation<br />

Ils sont en quelque sorte tiraillés entre toutes les figures précédentes. Selon leur formation<br />

d’origine, leur conception de leur métier, leur encadrement, les contraintes de leur<br />

organisation ils vont plus ou moins développer telle ou telle pratique d’évaluation.<br />

Sur le terrain, le professionnel en charge de l’évaluation est seul et très libre de développer<br />

telle ou telle pratique. Autant certains outils sont normés en terme de questionnement et de<br />

critères, autant les protocoles de passation de ces outils sont quasi inexistants. Cela explique<br />

qu’au sein d’un même département, voire d’une même équipe les pratiques en matière de<br />

passation des outils d’évaluation diffèrent fortement. Certains montrent l’outil, d’autres non.<br />

Certains donnent des explications d’autres moins. La manière d’associer ou non les proches est<br />

différente,…<br />

5. La place de l’usager est largement conditionnée par les contraintes<br />

inhérentes aux « situations d’évaluation »<br />

Au-delà des représentations des professionnels sur la place qui peut être accordée ou assignée<br />

à l’usager, les situations d’évaluations sont en elles-mêmes très structurantes. Deux<br />

paramètres jouent un rôle essentiel : les contraintes organisationnelles (liées à l’institution<br />

évaluatrice) et les capacités de la personne à participer à l’évaluation.<br />

L’importance des contraintes organisationnelles<br />

Elles jouent un rôle déterminant dans les conditions de déroulement des évaluations et dans la<br />

place qui de facto va être accordée à l’usager. Notre étude ne portait pas sur ce champ mais il<br />

est important de rappeler que les processus d’information des usagers, le temps qui est<br />

consacré par les personnes de terrain à l’évaluation, la diversité des compétences mobilisées,<br />

la nature de l’encadrement technique dispensé dépendent bien entendu des organisations en<br />

place. De fait, la place de l’usager est aujourd’hui contrainte par tous ces éléments et dans de<br />

nombreux cas elle semble en résulter. La priorité n’est pas de réfléchir à la place de l’usager à<br />

ce jour mais de délivrer des services et des prestations de manière la plus équitable possible<br />

en respectant les délais prévus par la loi.<br />

Les contraintes liées à l’usager<br />

Souvent citées par les scientistes et les paternalistes ces contraintes sont réelles. De<br />

nombreux usagers sont confrontés à des déficits cognitifs, se fatiguent très facilement. Dès<br />

lors la prise en compte de leur parole, leur implication dans la démarche d’évaluation est<br />

complexe. Les professionnels de terrain doivent ainsi traduire en mots simples des processus<br />

qui ne le sont pas toujours. Ils doivent expliquer sans entrer dans des considérations<br />

inutilement complexes un processus décisionnel, institutionnel et financier qui n’est pas<br />

toujours très lisible. L’usager peut ainsi rapidement être « perdu » dans ce qui lui apparaît<br />

comme un « maquis institutionnel ». Le professionnel doit en situation rapidement arbitrer<br />

Etude CNSA « Usagers et outils d’évaluation » – Décembre 2008 10

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