ETUDE PERCEPTION PAR LES USAGERS DES OUTILS D ... - Cnsa
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La perception par les usagers des outils<br />
parfaire leur diagnostic mais dans le cadre de conversations informelles. L’évaluation en<br />
elle-même n’est jamais nommée, l’existence d’un outil jamais révélée.<br />
Ö Perception de la situation : De fait aucune. Les usagers perçoivent et ont un avis sur la<br />
qualité de l’accompagnement mais ne connaissent pas les outils utilisés par les<br />
professionnels en amont. Quand ils sont associés ce sont à d’autres outils de prise en<br />
compte de leur parole : conseil de vie sociale, élaboration d’un projet de vie personnalisé,<br />
questionnaire satisfaction, …<br />
Ö Pour quels outils ? Des cas rencontrés avec RAI en établissement, SMAF, MAP, AGGIR<br />
établissement<br />
Exemple de situation (site n°13) : Foyer de vie pour personnes déficientes intellectuelles. Les<br />
professionnels utilisent MAP depuis trois ans. Ils le remplissent en réunion d’équipe.<br />
Ni les usagers, ni les familles ne sont au courant de l’utilisation de MAP par les professionnels.<br />
L’expression des souhaits et des désirs de la personne, le travail avec les familles se fait<br />
parallèlement. Tous les ans, le référent de la personne se réunit avec l’usager et avec sa famille<br />
pour préparer une réunion de projet qui rassemble des membres de l’équipe et l’usager afin de<br />
faire le point sur l’année et de se projeter dans l’année suivante. L’outil principal de dialogue est<br />
l’emploi du temps qui indique grâce à des pictogrammes les différentes activités du résident. Les<br />
professionnels disposent en « sous-main » de l’évaluation MAP de la personne, mais l’usager ne le<br />
voit pas.<br />
Exemple de situation (site n°10) : EHPAD. Les professionnels utilisent RAI depuis 2 ans. Ils le<br />
remplissent en réunion d’équipe pluridisciplinaire pour quelques résidents en perte d’autonomie<br />
(établissement accueillant des personnes à la retraite qui sont parfois en très bonne forme<br />
physique et mentale). Ils remplissent l’outil et ils élaborent un projet de soins/projet de vie avec<br />
des items tels que Projet de soins : « Lui proposer des sorties à B. » ; Projet de vie « A partir de<br />
l’enquête de satisfaction nous savons que c’est son souhait. Favoriser la prise de décision. » (voir<br />
un exemple d’outil en annexe). Les usagers ne savent pas que les professionnels se réunissent<br />
autour d’un outil pour étudier leur situation. Leur parole est recueillie via d’autres supports,<br />
notamment un questionnaire satisfaction. Récemment la question de l’évaluation a été évoquée en<br />
conseil de vie sociale.<br />
d. Les usagers Ü inquiets á<br />
Premier cas : en Åtablissement<br />
Ö Profil usager : Ce sont des usagers résidant dans des établissements (pour personnes<br />
âgées ou pour personnes handicapées). Ils ont peu de difficultés cognitives.<br />
Ö Type situation : Peu ou prou la même situation que pour les usagers « exclus ». Les<br />
professionnels ne les ont pas informés que leur situation est étudiée par les professionnels<br />
via un outil d’évaluation. Mais ils ont accès à des « bribes » d’information : par exemple un<br />
tableau de synthèse accroché dans leur salle de bains, un groupe GIR mentionné sur une<br />
facture, ou la visite d’un médecin inconnu qui explique « être un médecin de<br />
l’Administration. On vient vous poser quelques petites questions, voir si tout va bien, voir<br />
de quelles aides vous avez besoin ».<br />
Ö Perception de la situation : Ils sont intrigués, plus curieux de savoir ce qui se trame que<br />
les usagers « non informés ». Mais ils n’ont pas suffisamment d’éléments d’information<br />
pour comprendre ou pour se sentir en situation de poser des questions. Cela se traduit par<br />
une forme d’inquiétude plus ou moins mise en avant.<br />
Ö Pour quels outils ? Des cas rencontrés avec SMAF, AGGIR établissement<br />
Etude CNSA « Usagers et outils d’évaluation » – Décembre 2008 41