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ETUDE PERCEPTION PAR LES USAGERS DES OUTILS D ... - Cnsa

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La perception par les usagers des outils<br />

Général et l’aide financière et humaine est fait par la plupart des personnes. Il s’agit d’un<br />

rendez-vous pour voir « ce à quoi on a droit ».<br />

Dans de nombreux cas pourtant, la demande d’APA ne vient pas de la personne elle-même<br />

mais d’un de ses proches ou sur l’initiative d’un personnel social/médical qui est en contact<br />

avec elle. Dans les situations d’évaluation la confusion de l’usager « final » de l’aide est<br />

perceptible, la situation est « prise en main » par le conjoint par exemple ou par les<br />

enfants, l’usager « final » est dépossédé en quelque sorte de l’initiative de la démarche<br />

mais aussi de sa compréhension.<br />

Ö Dans le cas de GEVA, <strong>DES</strong>IR, ou EGS, les objectifs de la situation (Åvaluer les<br />

besoins) sont plus ou moins nommÅs et/ou compris. Même quand ils sont exprimés<br />

par le professionnel, ils peuvent demeurer relativement flous et confus pour les usagers :<br />

- Parfois la situation est en décalage avec ce à quoi la personne s’attendait. Dans le cas<br />

du centre hospitalier de notre échantillon qui utilise EGS, les personnes sont adressées<br />

au centre par leur médecin traitant pour faire un bilan spécialisé sur un des aspects de<br />

leur santé, un « bilan mémoire » par exemple. Lors de l’entretien, le médecin va bien<br />

au-delà de la « commande » initiale du médecin traitant et de l’usager, en menant une<br />

évaluation « globale » de la personne via EGS sans que ne lui soit présenté réellement<br />

l’objet de cette évaluation et le lien avec ce pour quoi il s’est initialement présenté.<br />

- La situation peut être « brouillée » du point de vue de l’usager car le professionnel<br />

poursuit plusieurs objectifs, difficilement hiérarchisables et compréhensibles pour la<br />

personne (ils font référence à des contextes institutionnels complexes). Ainsi par<br />

exemple, l’utilisation de <strong>DES</strong>IR a lieu dans des situations où l’association d’aide à<br />

domicile établit le premier contact avec son futur « client » (présentation de la<br />

structure, du service rendu, …) ; dans le même temps, le professionnel vise à définir le<br />

contenu, le calendrier et le prix du service qui va être rendu à la personne ; parfois, la<br />

situation sert au professionnel à renseigner des formulaires de demande d’aide<br />

financière pour la personne (à une caisse de retraite complémentaire, à l’Assurance<br />

Maladie, …) ; il peut également faire une pré-évaluation de la personne avec la grille<br />

AGGIR pour voir le montant de l’aide approximatif auquel la personne peut prétendre,<br />

…<br />

La situation est également parfois brouillée dans des évaluations AGGIR, quand la visite<br />

sert à la fois au renouvellement de l’APA mais également à l’étude d’une possibilité de<br />

mise sous tutelle/curatelle, ou quand les deux démarches ont lieu en parallèle, même<br />

s’il s’agit de temps d’entretien différents. Auquel cas l’aspect évaluation AGGIR disparaît<br />

complètement aux yeux de l’usager derrière un enjeu qui lui semble plus important,<br />

celui d’être ou non mis sous tutelle.<br />

Situation n°61 : Femme, environ 70 ans, difficultés de mobilité (canne), renouvellement APA,<br />

évaluation AGGIR par une assistante sociale : l’objectif de l’AS qui rend visite à la personne à son<br />

domicile est à la fois de faire une évaluation APA, mais aussi de lui proposer une curatelle. C’est<br />

ce dernier point que la personne retient de l’évaluation.<br />

Situation n°26 : Femme, plus de 80 ans, sortie d’hospitalisation et difficultés de mobilité,<br />

première demande APA, évaluation AGGIR par une conseillère en économie sociale et familiale :<br />

la femme dont les besoins sont évalués est en attente d’une décision définitive pour la mettre<br />

sous mesure de protection. Sa tutelle est présente. Pendant toute la situation, l’usager met en<br />

valeur son désaccord face à cette mesure et se saisit de cette situation pour exprimer sa colère.<br />

La CESF explique en début d’entretien :<br />

- « Je suis de la ville de Paris, je viens pour vous donner une aide financière, pour payer une<br />

auxiliaire de vie ».<br />

- « On veut m’aider, je veux pas, ça m’emmerde. Quand j’étais petite je voulais vieillir, vieillir<br />

pour être libre, pour décider de ma vie. J’ai reçu une éducation avec les principes fondamentaux,<br />

[…], je suis fatiguée, j’ai mal ».<br />

- « Moi je n’ai rien à voir avec la tutelle… »<br />

La personne se calme un peu, la CESF évoque l’auxiliaire de vie qui vient déjà chez elle.<br />

Etude CNSA « Usagers et outils d’évaluation » – Décembre 2008 29

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