ETUDE PERCEPTION PAR LES USAGERS DES OUTILS D ... - Cnsa
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Note de synthèse<br />
Les « éclairés » du fait de leur posture ne vivent pas toujours bien les résultats de l’évaluation,<br />
notamment lorsque celle-ci ne se traduit pas rapidement par l’obtention de l’aide et des appuis<br />
escomptés.<br />
La relative « passivité » des usagers par rapport aux démarches d’évaluation ne signifie pas<br />
évidement qu’ils adhérent à la démarche. En caricaturant quelque peu on pourrait dire qu’en<br />
établissement ils ne sont pas en posture d’émettre le moindre avis sur la démarche<br />
d’évaluation puisque le plus souvent elle est occultée. A domicile l’évaluation et ses outils sont<br />
plus visibles mais peu explicités. A cela s’ajoute que la personne vit une relation déséquilibrée<br />
entre une institution perçue comme octroyant des aides et une personne débitrice.<br />
Cette situation s’explique par différents facteurs et pose la question de la place de l’usager<br />
dans le processus d’évaluation. Celle-ci tient pour partie aux pratiques des professionnels, aux<br />
situations d’évaluations et sans doute au type d’outils d’évaluation.<br />
4. L’incidence des pratiques des professionnels sur l’implication des<br />
usagers dans la démarche d’évaluation<br />
D’emblée, signalons que notre étude, notre passage et nos questionnements auprès des<br />
professionnels font « exister » un sujet qui au quotidien n’existe pas en tant quel tel ou n’est<br />
pas posé en ces termes. La question « pointue » de la perception par l’usager des situations<br />
d’évaluation et de ses outils est incongrue au sein des établissements qui ne rendent pas<br />
visibles les démarches d’évaluations. Elle peut paraître superfétatoire pour les praticiens de<br />
l’évaluation à domicile ou en cabinet médical, puisque dans les pratiques dominantes,<br />
l’évaluation est une affaire de professionnels. La question du projet de soins, du plan d’aide et<br />
de ses conditions de mise en œuvre peuvent faire l’objet d’une implication active de la<br />
personne. Celle de l’évaluation beaucoup plus difficilement ou alors dans la mesure où on a<br />
besoin de son témoignage (à défaut d’éléments d’évaluation plus objectifs) pour alimenter le<br />
diagnostic.<br />
Quant à la question plus générique de la place de l’usager, la parole d’un professionnel résume<br />
bien la situation actuelle : « nous n’en sommes pas encore là ». La priorité peut être à la<br />
professionnalisation des équipes, à l’adoption d’outils permettant d’homogénéiser les<br />
pratiques, à l’atteinte d’objectifs en termes de délais et de productivité….Lorsqu’ils<br />
réfléchissent à la place de l’usager, les professionnels font état de multiples tensions entre des<br />
objectifs qui peuvent paraître contradictoires. Il faut personnaliser l’évaluation mais être<br />
équitable, il faut développer des démarches de qualité tout en assurant une forte productivité,<br />
il faut arbitrer parfois entre les intérêts d’un usager qui de fait est multiple….<br />
Bien-être<br />
Objectivité<br />
Équité<br />
Respect de<br />
la demande<br />
initiale<br />
Liberté / Autonomie<br />
Des usagers<br />
Pédagogie<br />
Qualité<br />
Place de<br />
l’usager<br />
Sécurité<br />
« Productivité »<br />
Sincérité<br />
Un usager<br />
Droit<br />
Évaluation globale<br />
Transparence<br />
Réalité complexe<br />
Etude CNSA « Usagers et outils d’évaluation » – Décembre 2008 8