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ETUDE PERCEPTION PAR LES USAGERS DES OUTILS D ... - Cnsa

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Fiches outil - usager<br />

L’usager participe sous forme d’un échange de type entretien social plutôt que sous<br />

forme de réponses à un questionnaire fermé<br />

La participation de l’usager final est fonction de la présence d’autres usagers<br />

Situation n°32, homme, 49 ans, sclérose en plaque, ne peut plus marcher, bouge ses membres avec<br />

difficulté, première demande PCH, évaluation GEVA en présence d’une assistante sociale et d’une<br />

ergothérapeute.<br />

L’évaluation a lieu au domicile de la personne. L’homme est dans un fauteuil dans sa chambre, trop petite<br />

pour accueillir tout le groupe (la femme de l’usager, 2 évaluateurs, une revendeuse, la personne ASDO et<br />

plus tard le kinésithérapeute). Nous nous installons sur une table ronde dehors sur la terrasse. L’usager<br />

est à 5 mètres de la table, à plusieurs reprises la femme fait écran et nous ne voyons plus son mari, elle<br />

tient parfois un discours assez ironique, accusateur sur les difficultés qu’il rencontre et ce qu’il fait de ses<br />

journées. Il souhaite souvent s’exprimer mais parle avec difficultés et peine à couper les bavards …<br />

(notamment sa femme). Entretien avec l’usager quelques heures après l’évaluation : Selon lui, c'était<br />

bien que sa femme soit là « parce que c'est elle qui est au courant pour les papiers », et que lui n'aurait<br />

pas su répondre à toutes les questions notamment le taux pour l'aide tierce personne, ...Il dit que ça ne<br />

le dérange pas que tout se soit passé sur la terrasse dehors et pas dans sa pièce, il entendait ou quand il<br />

décrochait, il savait que sa femme était là pour répondre aux questions.<br />

Fonction également de sa capacité à comprendre et à s’exprimer : certaines<br />

évaluations se font sans l’usager.<br />

La place de l’usager telle que la conditionne l’outil/démarche<br />

Philosophie de l’outil : aller au-delà de la demande initiale de la personne, besoin de<br />

la participation active de la personne pour faire ce travail<br />

Sur les sites rencontrés, la pratique du GEVA (pensée et partagée entre professionnels) peut<br />

être guidée par des principes d’intervention très structurants. Ainsi on refuse de s’en tenir à la<br />

demande explicite mentionnée par la personne via les « cases cochées » ; Le professionnel est<br />

là pour travailler sur la « demande » qu’elle soit explicite ou implicite et pour saisir les besoins<br />

de la personne même si le champ de cette demande excède le périmètre d’intervention de la<br />

MDPH.<br />

« On aide la personne à faire des montages auxquels elle n’aurait peut-être pas pensé au préalable ».<br />

(médecin coordonnateur chef du service évaluation, MDPH)<br />

L’usager n’est pas seulement source d’information, il fait évoluer le référentiel selon<br />

le projet de vie qu’il exprime et les besoins de compensation qui semblent être les<br />

siens.<br />

Les cas rencontrés montrent que l’usager et ses besoins peuvent être au centre du processus<br />

d’évaluation. Le professionnel ne cherche pas systématiquement à « placer » son offre de<br />

services, mais cherche le besoin et la réponse appropriée. Ainsi une personne avec des<br />

handicaps parfois lourds ne se voit pas proposer systématiquement des outils techniques de<br />

compensation si elle se débrouille seule. L’aide proposée est relative à un besoin réel et non<br />

par rapport à une norme.<br />

Situation n° 35 homme, 58 ans, déficient visuel, première demande PCH, évaluation GEVA par une<br />

ergothérapeute<br />

Compte tenu de sa déficience de plus en plus prononcée Mr ne peut plus lire du tout y compris les très<br />

grosses lettre ou chiffres. Il ne dispose pas d’un téléphone avec retour vocal comme il le précise à<br />

l’ergothérapeute suite à sa question. Cela ne lui pose pas réellement problème car il a bricolé une<br />

solution. Il s’est fabriqué un mémo téléphonique en braille et il compte les touches téléphoniques pour<br />

faire le numéro raccourci. Suite à ces explications l’ergothérapeute n’évoque pas la possibilité d’un<br />

changement de téléphone considérant qu’il se débrouille très bien.<br />

Etude CNSA « Usagers et outils d’évaluation » – Décembre 2008 83

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