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ETUDE PERCEPTION PAR LES USAGERS DES OUTILS D ... - Cnsa

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Postures des professionnels face à l’usager<br />

Ö Figures centrales de la typologie, les professionnels de terrain peuvent être tiraillés entre<br />

les différents types existants :<br />

- Certains se rapprochent des scientistes en valorisant leur expertise.<br />

- D’autres rejoignent les paternalistes en « décrétant le bien de l’usager ».<br />

- Une minorité (souvent des médecins gériatres) font partie des « avant-gardistes » en<br />

pratiquant des approches évaluatives très « libres et très ouvertes ».<br />

- Quasiment aucun ne se retrouve parmi les « idéalistes », ils n’en ont pas les<br />

« moyens ».<br />

c. Les Ü paternalistes á<br />

Ö Profil : On les retrouve surtout parmi les cadres des établissements, qu’ils soient<br />

gestionnaires ou médecins. Cette posture se retrouve sur la quasi-totalité des outils mais<br />

est dominante sur les outils utilisés en établissement.<br />

Ö Les paternalistes expriment des convictions fortes sur ce que peut faire ou ne peut pas<br />

faire l’usager. La séquence d’évaluation ne « le concerne pas » selon eux. Il s’agit d’une<br />

affaire de professionnels. L’évaluation se doit d’être objective et motivée. Elle est au<br />

service de professionnels. L’usager est donc bien l’objet de l’évaluation.<br />

Ö D’ailleurs, le professionnel sait ce qui « est bon pour la personne ». La prise en compte<br />

d’un éventuel « projet de la personne » apparaît quelque peu « surréaliste » pour les<br />

paternalistes.<br />

Ö Cependant pour les paternalistes, la pratique évaluative repose également sur une<br />

conception de la relation à l’usager. Il s’agit avant tout de le protéger. Une quelconque<br />

communication sur l’évaluation risquerait de « perturber », « inquiéter inutilement » la<br />

personne.<br />

Ö Idéalement les paternalistes préfèrent mener des évaluations en ne mentionnant pas<br />

l’existence de ces séquences et des outils. Pour les personnes en établissement cette<br />

pratique est bien entendu possible et est de fait fréquente.<br />

d. Les Ü scientistes á<br />

Ö Profil : On les retrouve surtout parmi les cadres des établissements, qu’ils soient<br />

gestionnaires ou médecins mais également parmi les concepteurs des outils d’évaluation.<br />

Cette posture se retrouve sur la quasi-totalité des outils mais est dominante sur les outils<br />

informatisés, les outils à vocation « médicale ».<br />

Ö Les scientistes considèrent que l’évaluation relève de la Science et qu’elle repose de fait sur<br />

des données objectives. On parle ainsi de test, de reproductibilité, de preuves. Cette<br />

logique poussée jusqu’au bout plaide pour un outil informatisé limitant au maximum les<br />

possibilités d’interprétation et donc de « dérives » de la part de l’évaluateur.<br />

Ö L’évaluation est une pratique qui doit être « normée ». L’usager est bien entendu un objet<br />

pour l’évaluateur. Il doit communiquer une information fiable. Potentiellement il est source<br />

d’erreur. La parole de l’entourage est utile lorsqu’on ne peut pas uniquement s’appuyer sur<br />

des professionnels.<br />

Ö Idéalement les scientistes préfèrent mener des évaluations en ne mentionnant pas<br />

l’existence de ces séquences et des outils. En tout cas les expliciter ne présente aucun<br />

Etude CNSA « Usagers et outils d’évaluation » – Décembre 2008 56

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