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ETUDE PERCEPTION PAR LES USAGERS DES OUTILS D ... - Cnsa

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Cas n°3 : les usagers sont informés et associés au processus d’évaluation<br />

Note de synthèse<br />

Ce n’est pas le cas le plus fréquent dans notre échantillon. Dans quelques cas non seulement<br />

la situation d’évaluation est identifiée en tant que telle mais elle est en quelque sorte préparée<br />

et ou accompagnée par les professionnels. Il s’agit rarement de pratiques institutionnalisées,<br />

pensées en tant que processus pour garantir à la personne un niveau d’information minimal. Il<br />

s’agit le plus souvent de pratiques individuelles tenant à l’éthique de tel ou tel professionnel.<br />

Ainsi, nous avons rencontré les cas de figure suivants.<br />

Dans de rares cas, l’outil GEVA (même s’il n’est pas conçu pour être transmis à l’usager) est<br />

envoyé en amont de la rencontre à l’usager afin que celui-ci puisse préparer l’entretien.<br />

Quelques professionnels isolés font parvenir les conclusions du GEVA (et non uniquement le<br />

plan de compensation) à la personne. Parfois également, certains prestataires mandatés par<br />

une MDPH pour procéder à l’évaluation de la personne ont pu prendre le parti de confier à<br />

celle-ci des « morceaux » de l’outil (par exemple l’organisation d’une journée type) pour que la<br />

personne le complète entre deux entretiens. Ces pratiques sont ponctuelles et non<br />

institutionnalisées. Elles traduisent une manière différente d’associer l’usager à l’outil en le lui<br />

rendant visible et saisissable.<br />

Le seul outil où l’association de la personne est activement et systématiquement recherchée<br />

est OSE. L’outil est conçu comme un véritable support au dialogue et requiert la participation<br />

active (et non uniquement l’assentiment) de la personne évaluée.<br />

2. Les usagers s’intéressent spontanément davantage aux conclusions<br />

du processus d’évaluation qu’à la séquence évaluative proprement<br />

dite<br />

C’est un point important à rappeler. Dans la plupart de nos entretiens et de nos observations<br />

les usagers se centrent prioritairement sur le plan d’aide et les conditions de sa mise en<br />

œuvre. Ainsi ils vont faire état de leurs contraintes horaires pour le passage de l’aide à<br />

domicile. Certains vont préférer se passer de son appui pour le coucher si ses horaires<br />

d’intervention sont trop tôt. D’autres sont particulièrement attentifs aux qualités de la<br />

personne qui viendra à leur domicile (quelqu’un qui partage la même langue maternelle<br />

qu’eux, une personne qu’ils connaissent déjà…).<br />

Naturellement les personnes se centrent sur l’objet même de leur demande. Elles souhaitent<br />

une aide qui leur permette de sauvegarder dans de bonnes conditions leur autonomie. La<br />

phase d’évaluation peut leur paraître nécessaire (le professionnel fait le tour de leur situation)<br />

mais prête finalement peu sujet à discussion. Le véritable enjeu aux yeux des personnes<br />

n’étant pas de discuter sur le fait qu’elles savent faire tel ou tel geste (elles-mêmes le savent<br />

et communiquent donc cette information aux professionnels) mais bien de savoir de quels<br />

types d’aides elles vont pouvoir bénéficier. C’est cette dimension qui va réellement avoir un<br />

impact sur leur vie au quotidien. C’est donc tout naturellement la phase de discussion et<br />

d’échanges sur la mise en œuvre concrète du plan d’aide qu’ils retiennent. Cette phase est<br />

d’ailleurs tellement importante que sur certains sites, un représentant des services d’aide à<br />

domicile accompagne l’évaluateur APA du Conseil Général.<br />

Le « diagnostic » préalable les mobilise comparativement peu et appelle peu de commentaires<br />

de leur part. Seules quelques usagers font des remarques sur la méthode d’évaluation. Il peut<br />

s’agir de proches des usagers qui interpellent les travailleurs sociaux après l’entretien pour leur<br />

expliquer que les réponses de l’usager ne sont pas forcément très fiables (cas de démence par<br />

exemple). Il peut s’agir d’usagers qui considèrent que certaines questions sont intrusives et<br />

n’ont pas de rapport immédiat avec leur demande (cas d’un renouvellement d’ACTP et<br />

utilisation du GEVA lors de deux entretiens). Il peut également s’agir de cas où la personne<br />

n’est pas satisfaite des enseignements que le travailleur social et ses proches tirent de<br />

l’évaluation (cas d’une personne dont l’environnement souhaite qu’elle intègre une maison de<br />

retraite).<br />

Etude CNSA « Usagers et outils d’évaluation » – Décembre 2008 5

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