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comptes rendus des séances et mémoires de la société de biologie ...

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toute semb<strong>la</strong>ble, <strong>et</strong> cependant il révêle <strong>la</strong> spécialité du rôle qu'il est<br />

appelé à remplir par <strong><strong>de</strong>s</strong> caractères physiologiques très-sail<strong>la</strong>nts.<br />

On reconnaît en eff<strong>et</strong>, par l'observation directe, que le rhythme qui<br />

scan<strong>de</strong> ses mouvements n'est pas une manifestation exclusive du<br />

centre nerveux d'où le diaphragme tire son principe d'action, mais<br />

que ce rhythme est inhérent à sou tissu contractile. M.Remak, cité par<br />

M. Brown-Séquard (t), a vu en 1843 <strong><strong>de</strong>s</strong> contractions rhythmiques dans<br />

le diaphragme du <strong>la</strong>pin pendant vingt-quatre heures après <strong>la</strong> mort.<br />

Outre ce fait bien surprenant, il a vu <strong><strong>de</strong>s</strong> mouvements rhythmiques<br />

dans les faisceaux <strong>de</strong> ce muscle après que <strong>la</strong> moelle épinièré a été<br />

détruite <strong>et</strong> que les nerfs phréniques ont été coupés. M. Brown-Séquard,<br />

en 1849, publiait (Soc. <strong>de</strong> <strong>biologie</strong>, 1849, p. 158 <strong>et</strong>suiv.) <strong><strong>de</strong>s</strong> résultats<br />

analogues. Il a observé <strong><strong>de</strong>s</strong> mouvements rhythmiques du diaphragme<br />

entier <strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> muscles intercostaux pendant près d'un quart d'heure<br />

après <strong>la</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>truction <strong>de</strong> <strong>la</strong> moelle épinièré <strong>et</strong> <strong>la</strong> section <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>ux nerfs<br />

diaphragmatlques chez <strong>de</strong> jeunes <strong>la</strong>pins d'un mois à six semaines. En<br />

1851, ignorant tes faits constatés par MM. Remak <strong>et</strong> Brown-Séquard,<br />

j'avais fait <strong><strong>de</strong>s</strong> expériences sur le même suj<strong>et</strong> <strong>et</strong> elles m'avaient donné<br />

les mêmes résultats. Au moment <strong>de</strong> les faire connaître je fus informé<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> recherches <strong>de</strong> M. Brown-Séquard, ce qui rendait inutile une pu-<br />

blication sur ce suj<strong>et</strong>. Voici dans quelles circonstances j'ai constaté<br />

les mouvements rhythmiques du diaphragme. Chez <strong><strong>de</strong>s</strong> chiens adultes<br />

vivants, on séparait <strong>la</strong> tête du tronc; on ouvrait rapi<strong>de</strong>ment l'abdo-<br />

men, on enlevait le sternum <strong>et</strong> les carti<strong>la</strong>ges costaux, puis on coupait<br />

les nerfs phréniques : le diaphragme, un moment troublé par l'opé-<br />

ration, exécutait quelques mouvements d'ensemble peu réguliers;<br />

mais après quelques instants, le mouvement <strong>de</strong>venait rhythmique à<br />

intervalles parfaitement égaux. On comptait un nombre variable <strong>de</strong><br />

mouvements par minute. Puis avec une lige <strong>de</strong> fer ou <strong>de</strong> bois intro-<br />

duite dans le canal vertébral, on détruisait <strong>la</strong> moelle épinièré. Après<br />

c<strong>et</strong>te <strong><strong>de</strong>s</strong>truction, j'aivu, dans quelques cas, lesmouvements durer pen-<br />

dant près d'une <strong>de</strong>mi-heure. La même année, mon ami le docteur<br />

Charcot était témom <strong>de</strong> contractions rhythmiques <strong><strong>de</strong>s</strong> muscles inter-<br />

costaux, produisant <strong><strong>de</strong>s</strong> mouvements d'élévation ou d'abaissement <strong>de</strong><br />

toutes les côtes dans le tronçon thoracique d'un vieux chat dont on<br />

(1) Journal <strong>de</strong> physiologie, avril 1858, p. 357.

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