29.06.2013 Views

comptes rendus des séances et mémoires de la société de biologie ...

comptes rendus des séances et mémoires de la société de biologie ...

comptes rendus des séances et mémoires de la société de biologie ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

35<br />

nés jusqu'à une gran<strong>de</strong> ilistaiicc du cœur, jusque dans les gros troncs veineux<br />

abdoniiuaux. Il y a aussi un rellux coïncidant avec chaque battement ùu<br />

cœur; <strong>et</strong> chez les animaux que j'ai mis en expérience, ce reflux est si mar-<br />

qué que <strong>la</strong> veine cave ajjdominale est agitée <strong>de</strong> pulsations isochrones à celles<br />

<strong>de</strong> l'aorte.<br />

VI. Les battements du cœur diminuent bientôt d'intensité <strong>et</strong> <strong>de</strong> rapidité,<br />

lorsqu'on cesse <strong>la</strong> respiration aitillcielle. S'il y a peut-être dans les premiers<br />

temps une légère accélération <strong><strong>de</strong>s</strong> mouvements du cœur, au moment où com-<br />

mence le changement <strong>de</strong> sang en sang noir, ce qui, dans ces circonstances,<br />

estassurément très-douteux ;plustard,lorsque<strong>la</strong> température s'est abaissée, il<br />

n'y a jamais rien <strong>de</strong> semb<strong>la</strong>ble; mais, à partir du moment où l'on a cessé <strong>de</strong><br />

faire <strong><strong>de</strong>s</strong> insuff<strong>la</strong>tions artificielles, les battements cardiaques se ralentissent <strong>de</strong><br />

plus en plus. Lorsque l'on fait une nouvelle insuff<strong>la</strong>tion, les battements ne<br />

s'accélèrent pas immédiatement; il faut attendre plusieurs pulsations, puis<br />

survient une accélération presque brusque qui dure un temps assez court,<br />

l'espace <strong>de</strong> quelques pulsations, pour faire p<strong>la</strong>ce à nu nouveau ralentissement<br />

progressif. Quand on a ouvert <strong>la</strong> cavité thoracique pour voir le cœur <strong>et</strong> les<br />

poumons, il est très-facile <strong>de</strong> remarquer que l'accélération n'a lieu que lorsque<br />

le sang pénètre dans le cœur, <strong>et</strong> même elle ne survient réellement que lors-<br />

que le sang oxygéné a passé dans les vaisseaux <strong><strong>de</strong>s</strong> parois cardiaques. Les<br />

battements du cœur se ralentissent dès que <strong>la</strong> nutrition intime du tissu car-<br />

diaque est <strong>de</strong>venue faible <strong>et</strong> <strong>la</strong>nguissante par privation <strong>de</strong> sang oxygéné; ils<br />

reprennent leur énergie <strong>et</strong> leur rapidité, lorsqu'une nouvelle ondée <strong>de</strong> sang<br />

artériel a rendu à c<strong>et</strong>te nutrition son activité nécessaire. Quand ces mouve-<br />

ments du cœur, vers <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> l'expérience, sont très-lents <strong>et</strong> très-incompl<strong>et</strong>s,<br />

les insuff<strong>la</strong>tions pulmonaires ont pour <strong>et</strong>i'<strong>et</strong> immédiat <strong>de</strong> rendre les battements<br />

beaucoup plus lents encore <strong>et</strong> semblent même les arrêter pendant quelques<br />

instants. Si l'on considère qu'à ce moment les pneumogastriques ont perdu<br />

une très-gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> leurs propriétés chez les animaux curarisés, il sem-<br />

blera peut-être difficile d'adm<strong>et</strong>tre que c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong> soit dû à une excitation <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

extrémités <strong><strong>de</strong>s</strong> plexus pulmonaires <strong><strong>de</strong>s</strong> nerfs vagues <strong>et</strong> à une action riflexe<br />

se portant sur le cœur. Je ne le nie pas cependant d'une façon absolue. (Voir<br />

sur ce suj<strong>et</strong> une communication <strong>de</strong> M. Brown-Séquard, Comptes <strong>rendus</strong> <strong>de</strong><br />

LA Soc. DE BIOL., 185G, p. 79.)<br />

VII. Les nerfs pneumogastriques se paralysent avec une extrême lenteur<br />

chez les animaux curarisés soumis à <strong>la</strong> respiration artificielle. Souvent ils ont<br />

conservé encore <strong><strong>de</strong>s</strong> traces <strong>de</strong> motricité au bout <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux à trois heures <strong>de</strong><br />

respiration artificielle. J'ai constaté un grand nombre <strong>de</strong> fois que <strong>la</strong> galva-<br />

nisation <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>ux pneumogastriques, lorsque leur motricité est très-dimi-<br />

nuée, arrête encore les mouvements du cœur, mais sans jamais déterminer<br />

<strong>la</strong> moindre contraction <strong><strong>de</strong>s</strong> vaisseaux visibles, ni produire un changement<br />

décoloration pouvant indiquer une contraction <strong><strong>de</strong>s</strong> vaisseaux <strong>de</strong> p<strong>et</strong>it calibre.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!