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comptes rendus des séances et mémoires de la société de biologie ...

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II. — Pathologie.<br />

1* RHUMATISME ARTICULAIRE AIGU; EiNDO-PÉRICARDITE; PNEUMONIE PLASTIQUE ;<br />

ANGINE COUENNEUSE; MORT; AUTOPSIE; par M. LUTON.<br />

Une jeune fille <strong>de</strong> 18 ans, domestique, est entrée à l'hôpital <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Charité, service <strong>de</strong> M. Briqu<strong>et</strong>, le 20 décembre 1857, pour y être soignée d'un<br />

rhumatisme articu<strong>la</strong>ire aigu. C'était une troisième attaque ;<br />

elle fut d'une in-<br />

tensité médiocre, se porta rapi<strong>de</strong>ment sur plusieurs articu<strong>la</strong>tions <strong>et</strong> dura à<br />

peine dix jours; le traitement fut antiphlogislique : saignée du hras, diète.<br />

On avait noté au cœur un bruit <strong>de</strong> frottement très-fort au premier temps, <strong>et</strong><br />

paraissant se rapporter à une lésion déjà ancienne. Vers <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> décembre,<br />

le rhumatisme, ayant abandonné les jointures, on constata les symptômes<br />

d'une affection thoracique aiguë : <strong>de</strong> l'engouement pulmonaire, caractérisé<br />

par du râle crépitant du côté droit eu arrière <strong>et</strong> un épauchement pleurétique<br />

indiqué par <strong>la</strong> voix chevrotante <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> matité du même côté. Deux appli-<br />

cations <strong>de</strong> ventouses scarifiées amenèrent une amélioration rapi<strong>de</strong> ; mais<br />

bientôt, un constata d'autres acci<strong>de</strong>nts aigus du côté du cœur; <strong>la</strong> ma<strong>la</strong><strong>de</strong> se<br />

p<strong>la</strong>ignit d'une vive anxiété précordiale <strong>et</strong> d'une douleur poignante dans <strong>la</strong><br />

même région; l'oppression était très-forte <strong>et</strong> l'agitation extrême, œdème <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

membres inférieurs. On trouva une surface <strong>de</strong> matité très-étendue au niveau<br />

du cœur, <strong><strong>de</strong>s</strong> battements tumultueux <strong>et</strong> obscurs. D'après ces signes, on dé-<br />

duit l'existence d'une péricardite avec épauchement. Une <strong>la</strong>rge saignée du<br />

bras fut pratiquée (400 grammes) <strong>et</strong> l'on mit un vésicatoire vo<strong>la</strong>nt au <strong>de</strong>vant<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> poitrine. La saignée offrit une couenne fortement rétractée, recourbée<br />

en cupule, très-résistante <strong>et</strong> épaisse d'un millimètre environ; le caillot était<br />

ferme <strong>et</strong> d'apparence louable.<br />

Le len<strong>de</strong>main soir, <strong>la</strong> ma<strong>la</strong><strong>de</strong> se p<strong>la</strong>ignit d'un mal <strong>de</strong> gorge très-violent ;<br />

elle disait avoir dans <strong>la</strong> gorge un bouton qui l'empêchait d'avaler. On vit<br />

sur <strong>la</strong> paroi postérieure du pharynx une fausse membrane b<strong>la</strong>nchâtre, déjà<br />

assez épaisse. Les ganglions sous-maxil<strong>la</strong>ires n'étaient pas engorgés ; le<br />

pouls était fébrile, fort <strong>et</strong> plein. (Cautérisation à l'aci<strong>de</strong> chlorhydrique,<br />

onction d'onguent napolitain sur le cou ; gargarisme au chlorate <strong>de</strong> potasse.)<br />

Il ne résulta <strong>de</strong> ce traitement, qui fut continué pendant quatre jours,<br />

aucun avantage notable. La fausse membrane s'étendit à l'isthme du gosier <strong>et</strong><br />

aux fosses nasales. La voix restait encore n<strong>et</strong>tement sonore. Le pouls était<br />

bon, les ganglions non engorgés. Expuition abondante.<br />

Le 12 janvier, <strong>la</strong> ma<strong>la</strong><strong>de</strong> ne pouvait, ni ouvrir <strong>la</strong> bouche, ni parler, mais<br />

elle ne paraissait pas suffoquer. Elle succomba le 13 à onze lieures du soir,<br />

en conservant sa connaissance jusqu'à <strong>la</strong> fin <strong>et</strong> ne parut pas mourir étouffée,<br />

du moins au rapport <strong>de</strong> l'infirmière.<br />

ArTOPSîF. 34 nEURKs \PRi':s <strong>la</strong> moht. — Les fausses membranes occupent le?

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