Dev psycho et physio complet.pdf - Free
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F3b) Soustraction :<br />
« Comme indiqué précédemment, les<br />
mêmes grandes classes de procédures de résolution<br />
sont observées pour la soustraction ».<br />
L’utilisation d’obj<strong>et</strong>s :<br />
« Dès 4 ou 5 ans, beaucoup d'enfants<br />
sont capables de résoudre des soustractions<br />
simples à l'aide de matériel manipulable. 3<br />
stratégies principales ont été décrites<br />
(Carptenter & Moser, 1984).<br />
* La 1 ère , dite "separate from", consiste, pour<br />
calculer 5 – 3, à ôter 3 obj<strong>et</strong>s d'un ensemble de 5 <strong>et</strong> à dénombrer le résidu.<br />
* La seconde, "adding on", consiste à placer 3 obj<strong>et</strong>s, puis à ajouter des obj<strong>et</strong>s<br />
jusqu'à obtention d'un ensemble de 5. Le nombre d'obj<strong>et</strong>s ajoutés constitue le<br />
résultat.<br />
* La troisième consiste à placer deux ensembles de 5 <strong>et</strong> 3 obj<strong>et</strong>s en<br />
correspondance terme à terme <strong>et</strong> à dénombrer les obj<strong>et</strong>s isolés.<br />
Il est intéressant de noter que, même chez de jeunes enfants, la sélection de<br />
la procédure est fonction du problème posé. La question "Jean a 5 billes, il<br />
en donne 3 à Luc, combien lui en reste-t-il ?" sera préférentiellement résolue par une stratégie<br />
"separate from", alors que le problème "Jean a 5 billes, Luc a 3 billes, combien Jean a-t-il de billes<br />
de plus que Luc" le sera par mise en correspondance des deux ensembles (Carpenter & Moser,<br />
1983; Riley, Greeno, & Heller, 1983). C<strong>et</strong>te adaptativité témoigne de ce que l'arithmétique intuitive<br />
des enfants de l'école maternelle repose en partie sur une représentation analogique des situations<br />
problèmes qu'ils ont à résoudre ».<br />
Le comptage sur les doigts, le comptage verbal :<br />
« Les stratégies de comptage sur les doigts ou de comptage verbal sont la reproduction de ces<br />
stratégies élémentaires. Deux stratégies sont observées, dites "counting up" <strong>et</strong> "counting down".<br />
• La stratégie "counting down" consiste à compter à rebours à partir du nombre le plus grand un<br />
nombre de pas équivalent au plus p<strong>et</strong>it (5 - 3: 4, 3, 2, le résultat est 2).<br />
• La stratégie "counting up" consiste quand à elle à compter en partant du nombre le plus p<strong>et</strong>it<br />
jusqu'à atteinte du nombre le plus grand : le nombre de pas constitue le résultat.<br />
Toutefois, la stratégie "counting up" semble la plus fréquemment utilisée (Siegler, 1989) en raison<br />
de son plus faible coût cognitif que "counting down". C<strong>et</strong>te dernière nécessite en eff<strong>et</strong> un comptage<br />
à rebours, difficile pour les enfants, <strong>et</strong> le contrôle simultané du nombre de pas.<br />
La récupération en mémoire de faits additifs pour résoudre les soustractions est aussi utilisée par les<br />
enfants, bien qu'assez rarement: Siegler (1989) rapporte que 2% seulement des soustractions sont<br />
ainsi résolues par les enfants de CE1, <strong>et</strong> que ce pourcentage atteint 21% en CM1. C<strong>et</strong>te stratégie<br />
nécessite en eff<strong>et</strong> la récupération en mémoire des faits additifs correspondants, récupération qui<br />
n'est majoritairement utilisée pour l'addition qu'à partir du CE2 ».<br />
La récupération directe du résultat en mémoire :<br />
« Enfin, la dernière stratégie est bien entendu la récupération directe en mémoire des faits<br />
soustractifs. Toutefois, l'existence d'un réseau stockant en mémoire à long terme les faits<br />
numériques relatifs à la soustraction n'est pas reconnue par tous… ».<br />
Autres sites à visiter : http://maths.cr<strong>et</strong>eil.iufm.fr/Premier_degre/cadre_accueil_apprentissage.htm, http://www.missionlaique.com/enseignants/<strong>pdf</strong>/math50/am50p05.<strong>pdf</strong>,<br />
Jean-Pierre Geslin.<br />
Professeur à l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres de Créteil.<br />
Enseignant en immunopathologie, de 1985 à 2000, à la faculté de Bobigny.<br />
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