Dev psycho et physio complet.pdf - Free
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A3) Sur le plan affectif <strong>et</strong> relationnel :<br />
Identification du sexe :<br />
La plupart des enfants âgées de 3 ans peuvent<br />
identifier les personnes <strong>et</strong> les poupées, comme étant<br />
de sexe masculin ou féminin <strong>et</strong> ils peuvent dire à un<br />
adulte qu'ils sont un garçon ou une fille. La<br />
découverte de la différence des sexes perm<strong>et</strong> à<br />
l'enfant de se définir comme être sexué. Le plaisir<br />
est associé à la stimulation de la zone sexuelle<br />
(masturbation).<br />
Le complexe d’Œdipe :<br />
Le mot complexe ne doit pas être pris dans le sens<br />
de blocage, c’est une union inconsciente de<br />
réactions affectives <strong>et</strong> de fantasmes. Le complexe<br />
d’Œdipe est l’attachement érotique de l’enfant au<br />
parent du sexe opposé. Il fait partie du<br />
développement normal de l’affectivité <strong>et</strong> de la<br />
sexualité, ce n’est ni un trouble ni une anomalie. Il<br />
s’ensuit un conflit avec le parent du même sexe qui<br />
est perçu comme un rival dans l'amour pour le<br />
parent de sexe opposé. Freud le nomme d'abord<br />
"complexe nucléaire" puis "complexe paternel"<br />
avant de lui donner le nom de "complexe d’Œdipe"<br />
en 1910.<br />
"J'ai trouvé en moi comme partout ailleurs, des<br />
sentiments d'amour envers ma mère <strong>et</strong> de<br />
jalousie envers mon père, sentiments qui sont je<br />
pense, communs à tous les jeunes enfants".<br />
Freud.<br />
Le parent de même sexe est un rival (d’où haine <strong>et</strong><br />
jalousie), mais aussi un modèle (d’où admiration)<br />
auquel s’identifie l’enfant. Il suscite également la<br />
crainte (de vengeance).<br />
Le complexe d’Œdipe apparaît entre 3 <strong>et</strong> 4 ans<br />
(mais Mélanie Klein en a décrit des prémices entre<br />
6 mois <strong>et</strong> 3 ans), a son point culminant à 5 ans<br />
(déclaration d’amour, volonté de remplacer le<br />
parent de même sexe <strong>et</strong> joie quand il est absent,<br />
souhait d’avoir des enfants avec le parent de sexe<br />
opposé), décline vers 6 à 7 ans mais recommence<br />
au moment de la puberté. Il est résolu quand<br />
l’enfant refoule ses désirs.<br />
Œdipe (qui, en grec, signifie "pieds<br />
gonflés") était le fils de Laïos, roi de<br />
Thèbes <strong>et</strong> de Jocastre. Laïos, averti par<br />
un oracle qu'il serait tué par son fils <strong>et</strong><br />
que celui-ci épouserait sa mère, veut faire<br />
tuer l’enfant. Le guerrier qui en a la<br />
charge ne fait qu’abandonner le nouveauné<br />
sur une montagne. Recueilli par des<br />
bergers, Œdipe fut élevé par Polybe le roi<br />
de Corinthe. Apprenant l'oracle à<br />
Delphes, il fuit ceux qu'il croit être ses<br />
parents... En voyage vers Thèbes, se<br />
prend de querelle avec un voyageur qu'il<br />
tue : c'était Laïos.<br />
Œdipe <strong>et</strong> le sphinx<br />
Aux portes de Thèbes, il se soum<strong>et</strong> à<br />
l'énigme du sphinx femelle "Quel est<br />
l'animal qui marche à 4 pattes le matin, à<br />
2 pattes à midi <strong>et</strong> à 3 pattes le soir ?"<br />
Oedipe trouve la réponse ("l'homme") <strong>et</strong><br />
ainsi débarrasse la cité du sphinx. Il<br />
rentre en héros à Thèbes. En récompense,<br />
les Thébains le prennent pour roi <strong>et</strong> il<br />
épouse la reine Jocaste… sa propre mère.<br />
Il en aura deux fils : Étéocle <strong>et</strong> Polynice<br />
<strong>et</strong> deux filles : Antigone <strong>et</strong> Ismène.<br />
Découvrant la réalité au bout de 15 ans,<br />
Jocaste se pendit <strong>et</strong> Œdipe se creva les<br />
yeux.<br />
Jean-Pierre Geslin.<br />
Professeur à l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres de Créteil.<br />
Enseignant en immunopathologie, de 1985 à 2000, à la faculté de Bobigny.<br />
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