Dev psycho et physio complet.pdf - Free
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* On peut regarder ceux qui dorment encore (mouvements des yeux sous les paupières <strong>et</strong><br />
fléchissements des doigts qui signent le rêve, gémissements <strong>et</strong> soubresauts...)<br />
<strong>et</strong> parler en classe de ses rêves... <strong>et</strong> de ses cauchemars.<br />
- La sieste peut durer :<br />
* 20 minutes : quelques uns "se détendent" <strong>et</strong> d’autres dorment, une telle<br />
durée est suffisante à certains enfants pour "récupérer". Il importe de leur<br />
donner la possibilité de se relever ensuite.<br />
* de l’ordre d’1 h 30 - 2 h (soit un cycle compl<strong>et</strong> de sommeil qui comportera<br />
une phase de sommeil paradoxal dont on pense qu’il favorise la consolidation de la mémoire.<br />
Ne jamais éveiller un enfant s’il est engagé dans un cycle compl<strong>et</strong> de sommeil. « Le réveil est alors<br />
désagréable <strong>et</strong> la réadaptation à la réalité difficile » - Pierre Crépon. 1983. L’éveiller au bout d’une<br />
heure par exemple, le priverait du sommeil paradoxal, période qui a été amputée si l’enfant n’a pas<br />
assez dormi la nuit précédente.<br />
- Pratiquer un réveil échelonné (le bambin qui a terminé spontanément son cycle de sommeil, se<br />
lève <strong>et</strong> quitte la pièce pour aller jouer).<br />
- Attention à ne pas pousser ensuite les enfants en récréation, dans le froid, en plein hiver,<br />
sans la période de transition nécessaire ... Faire suivre la sieste d’un moment calme. Le conte,<br />
l’écoute d’un disque ou l’apprentissage d’une comptine sont à privilégier.<br />
- La sieste ne fait pas « perdre de temps » si l’enfant n’est pas « disponible ». La période de<br />
13h-13h 30 à 14h 30 - 15h correspond à une phase de « dépression » (qui persiste d’ailleurs toute la<br />
vie). C’est un moment peut susceptible de perm<strong>et</strong>tre des acquisitions intellectuelles (sur un mode<br />
autre que ludique... <strong>et</strong> ceci jusqu’au C.M.).<br />
- L’eff<strong>et</strong> du sommeil sur la rétention mnésique est d’autant plus bénéfique qu’il<br />
intervient plus tôt après l’apprentissage. L’enseignant devra, en conséquence, particulièrement<br />
réfléchir sur ses choix pédagogiques de fin de matinée <strong>et</strong> moins « forcer » en son début afin que les<br />
enfants disposent encore de réserves d’attention.<br />
- P<strong>et</strong>its troubles du sommeil ( = parasomnies) pouvant également apparaître lors de la sieste :<br />
Âge en g al Pourcentage Situation temporelle<br />
Terreurs nocturnes 3 à 12 ans 1 à 6 % (selon études) 1ère partie de la nuit, à la fin du premier<br />
cycle, stade III ou IV.<br />
Somnambulisme 11 à 14 ans 4 % (mais 15 % ont<br />
au moins 1 crise)<br />
1ère partie de la nuit, stade III ou IV.<br />
Énurésie 5 ans à la 10 à 18 % des plus A n'importe quel moment du sommeil<br />
( = pipi au lit) puberté de 4 ans - 5 ans<br />
Cauchemars 3 à 10 ans 4 % Au cours du dernier 1/3 de la nuit, stade V.<br />
Terreurs nocturnes : L'enfant " s'éveille " (en fait le terme ne convient pas) brusquement au<br />
cours des stades III <strong>et</strong> IV (sommeil lent profond). Il crie, pleure, gesticule <strong>et</strong> prononce des mots<br />
incohérents. Les yeux sont ouverts, on observe une transpiration abondante <strong>et</strong> une tachycardie ( =<br />
accélération du rythme cardiaque). L'électroencéphalogramme, normal durant la crise est celui d'un<br />
enfant qui dort. Ces " pavor nocturnus " durent de quelques minutes à une ½ heure. Il y a amnésie totale<br />
de l'épisode de terreur nocturne au réveil <strong>et</strong> l'enfant ne peut dire ce qui a provoqué son angoisse.<br />
Les terreurs nocturnes ont un caractère bénin même si elles sont spectaculaires <strong>et</strong> inquiètent beaucoup<br />
les parents (<strong>et</strong> les enseignants de maternelle lors de la sieste). Un seul conseil : ne pas éveiller l'enfant<br />
car il dort... même si ses yeux sont ouverts. Une tentative d'éveil peut accroître la confusion <strong>et</strong> la peur.<br />
Jean-Pierre Geslin.<br />
Professeur à l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres de Créteil.<br />
Enseignant en immunopathologie, de 1985 à 2000, à la faculté de Bobigny.<br />
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