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« Je crois ne pas me tromper en affirmant que toute difficulté importante de comportement d'un
enfant normal, sans tare particulière, vers deux ans et demi ou trois ans, relève en réalité d'une
profonde quête d'amour et d'une demande d'intérêt réel de la part de ses parents. Dr Julien
Cohen-Solal.
Freud a attiré l’attention sur la sexualité enfantine :
… mais ne l’a pas vraiment étudiée directement puisqu’il s’est fondé
sur la psychanalyse d’adultes (si on excepte celle du petit Hans…
dont il a interrogé le père…). Le terme de "sexualité infantile" utilisé
par Freud n'a pas été compris du grand public qui ne connaît que la
"sexualité génitale". En réalité, pour Freud, la sexualité infantile
correspond à la recherche du "plaisir" : "Tout ce qui concerne les
activités de la première enfance en quête de jouissance locale, que
tel ou tel organe est susceptible de procurer". Freud distingue 5
stades :
* Le stade oral ou « cannibale » de 0 à 12-18 mois.
L’essentiel du plaisir et du déplaisir du nourrisson est lié à la faim, à
la prise alimentaire à la satiété et aux caresses qui accompagnent ces
étapes. La succion du sein maternel ou du biberon (qui procure le
plaisir de téter) serait la première activité sexuelle de l’enfant. Le fait
de sucer son pouce correspondant à une conduite auto-érotique.
De nombreux psychanalystes font remarquer que chez l’adulte, le
baiser ou même l’acte de fumer sont des traces de cette étape.
* Le stade anal de 1 à 3 ans qui se caractérise par l’acquisition du
contrôle sphinctérien. Ce contrôle est source de sensations internes
vécues comme satisfaisantes ou agréables. La zone érogène est la
muqueuse de l’anus et du rectum. L’enfant n’éprouve pas de dégoût
pour ses excréments… ce qui sort de lui et était lui… Il peut jouer
avec. Ses parents lui apprennent que c'est sale et qu’il ne faut pas les
toucher...
Le stade « sadique-anal » correspond à la rétention anale volontaire.
L’enfant peut refuser de donner lorsqu’on le place sur le pot et d’expulser lorsqu'on le lui interdit (Cf.
stade du "Non").
* Le stade phallique et le complexe d’Œdipe (voir page 121) de 2,5 - 3 ans à 6 - 7 ans.
L’enfant découvre son sexe et repère les caractéristiques sexuelles. Il peut se
rapprocher du parent de sexe opposé et s’opposer au parent de même sexe. Il peut
à l’inverse se rapprocher du parent du même sexe afin de tenter d’échapper à ce
qu’il ressent. Les psychanalystes nous disent que le pénis serait un objet d’envie
pour la fille ("envie du pénis") et de crainte (de le perdre ) pour le garçon
("angoisse de castration").
Il existe une grande curiosité sexuelle. L'enfant imagine les rapports sexuels de ses parents comme une
activité agressive : c'est le "fantasme de la scène primitive".
* La « période de latence » de 6 à 12 ans… qui n’existe en fait pas ! De 6 à 8 ans existent des
jeux de nature sexuelle motivés en grande partie par la curiosité avec ses amis de même âge, du même
sexe ou de sexe opposé. Ces jeux sont cachés aux adultes, ce qui fait qu’ils sont souvent ignorés. Si un
enfant s'adonne à ce genre de jeu avec un enfant du même sexe, cela n'est pas
une indication de son orientation sexuelle ultérieure.
* Le stade génital à partir de la puberté.
Jean-Pierre Geslin.
Professeur à l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres de Créteil.
Enseignant en immunopathologie, de 1985 à 2000, à la faculté de Bobigny.
Sigmund Freud, médecin
autrichien (1856 - 1939).
Fondateur de la psychanalyse, il
a travaillé sur les rêves et
l’importance de la sexualité
dans la genèse de la
personnalité. Il est auteur de
« l'Interprétation des rêves »,
1900 ; « Trois Essais sur la
théorie de la sexualité », 1905 ;
« Totem et tabou », 1912 …
L’édition anglaise des ouvrages
de Freud comporte 23 volumes.
La masturbation
est constante et
se produit à tous
les âges.
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