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Dev psycho et physio complet.pdf - Free

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E) LE DEVELOPPEMENT AFFECTIF :<br />

Le nouveau-né n’est pas une p<strong>et</strong>ite larve hypertonique entendant à peine, ne voyant pas <strong>et</strong> qui<br />

aurait seulement besoin de nourriture <strong>et</strong> de sommeil... les travaux se succèdent <strong>et</strong> accordent au bébé des<br />

compétences de plus en plus précoces... <strong>et</strong> les <strong>psycho</strong>logues <strong>et</strong> biologistes restent perplexes. Les<br />

variations individuelles sont importantes, certains bébés subissant une « phase dite de sidération »<br />

(accentuée s’il y a anesthésie générale) dans les 24 à 48 heures suivant l’accouchement... mais ...<br />

A quels âges reconnaît-il sa mère à la vue, à l’odorat, à la voix ?<br />

* Dès le 3 ème ou 4 ème jour : reconnaissance de la mère à la vue (voir chapitre IIB1) alors que l’on pensait<br />

auparavant (cf. Cohen-Solal) qu’il fallait attendre la 5 ou 6 ème semaine.<br />

* Dès le 5 ème jour, le bébé est capable de reconnaître sa mère grâce à l’odorat.<br />

* Le bébé entend dès la naissance (<strong>et</strong> même bien avant)... il sursaute aux bruits ... En 1961, Wertheimer<br />

montrait qu’un bébé venant de naître pouvait tourner les yeux à droite ou à gauche selon qu’on lui<br />

faisait entendre un « CLIC » d’un côté ou de l’autre... à 3 ou 4 semaines : reconnaissance de la mère à la<br />

voix (cf. travaux de Caplan).<br />

A partir de 4 ou 5 semaines, pratiquement tous les bébés pleurent longuement le soir (un peu<br />

avant la tombée de la nuit) sans qu’on en connaisse la raison.<br />

Ainsi que nous l’avons déjà exprimé à propos du langage, vers 5 à 6 semaines, existent au<br />

moins 6 cris différenciés : la faim (pleurs devenant des cris de rage), la satisfaction (p<strong>et</strong>its cris <strong>et</strong> début<br />

de gazouillis), la recherche du sommeil (grognements), la gêne lorsqu’il a sali sa couche (p<strong>et</strong>its pleurs<br />

répétée), la douleur (colique ou gastrique à l’origine de<br />

pleurs reprenant <strong>et</strong> se calmant au rythme des douleurs),<br />

l’appel (p<strong>et</strong>its cris, grognements).<br />

Dès 6 semaines certains nourrissons s’apaisent<br />

lorsque leur mère entre dans leur chambre alors<br />

qu’auparavant il fallait que celle-ci commence à les<br />

nourrir pour que cessent leurs pleurs. C’est la mise en<br />

place de l’anticipation.<br />

La discrimination des visages (autres que celui de la<br />

mère) semble apparaître vers 8 à 9 semaines.<br />

16 semaines : sourit à sa mère, commence à jouer.<br />

En fait, ce sourire peut être obtenu avec n’importe quel<br />

visage mobile dont les 2 yeux sont visibles (un simple<br />

masque en carton suffit).<br />

Entre 4 <strong>et</strong> 6 mois, si on place l'enfant devant un<br />

miroir, il ne se reconnaît pas… L'être inconnu en<br />

face de lui a sa réalité propre.<br />

De 6 mois à 18 mois l’enfant esquisse des gestes vers<br />

son refl<strong>et</strong> dans un miroir : il s’intéresse à c<strong>et</strong>te image<br />

qu’il considère comme étrangère, s’en approche <strong>et</strong> peut<br />

coller sa bouche contre elle ; il a des réactions de<br />

sourire <strong>et</strong> de vocalise face à elle (un copain ?). C’est le<br />

stade du miroir observé par Darwin il y a plus d’un<br />

siècle.<br />

Après de multiples tentatives de contact, l’enfant se<br />

désintéresse de ce personnage qu’il ne peut toucher :<br />

l’image n’est alors plus considérée comme réelle (mais comme un leurre).<br />

Stade du miroir.<br />

Photo Rombout/P<strong>et</strong>it Format.<br />

Ce n’est qu’à partir de 18 mois qu’il reconnaîtra c<strong>et</strong>te image comme la sienne <strong>et</strong> à 24 mois qu’il<br />

associera son propre nom à son image dans le miroir.<br />

Jean-Pierre Geslin.<br />

Professeur à l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres de Créteil.<br />

Enseignant en immunopathologie, de 1985 à 2000, à la faculté de Bobigny.<br />

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