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B3 : Les dysphasies<br />
« On estime à 7% environ des enfants de 3 ans <strong>et</strong> demi, la fréquence des troubles spécifiques<br />
du développement du langage oral. La grande majorité guérit avant ou autour de 6 ans <strong>et</strong> constitue ce<br />
qui est appelé en France "un r<strong>et</strong>ard de langage". Une plus p<strong>et</strong>ite partie (environ 1% des enfants) ne<br />
guérit pas dans ces délais <strong>et</strong> constitue "les dysphasies de développement" ».<br />
Catherine Billard, Neuropédiatre, Unité de rééducation neuro<strong>psycho</strong>logique <strong>et</strong> motrice de l'enfant Hôpital du Kremlin-Bicêtre<br />
« Les dysphasies de développement se définissent<br />
comme un trouble sévère <strong>et</strong> spécifique du développement du<br />
langage oral (TSDLO). Le trouble du langage oral y est spécifique<br />
car il n’est expliqué ni par une déficience mentale, ni par un<br />
trouble sensoriel (surdité) ou neurologique moteur (Infirmité<br />
motrice cérébrale), ni par un trouble de la communication<br />
(autisme) ou une déprivation sociale ou <strong>psycho</strong>affective. Le<br />
trouble y est sévère car il perdure bien au-delà de 6 ans ».<br />
« La communication de l’enfant (hormis celle passant par le langage oral) est normale avec, en<br />
particulier, souvent une richesse de communication gestuelle. Il n’existe pas de troubles relationnels<br />
massifs. Cependant une hyperkinésie 30 est fréquente, laquelle peut être liée aux difficultés de l’enfant<br />
<strong>et</strong> de ses parents devant ce trouble de l’expression <strong>et</strong> la souffrance liée à l’échec qui en résulte ».<br />
Catherine Billard, Neuropédiatre.<br />
« La dysphasie se définit par l’existence d'un déficit durable des<br />
performances verbales, significatif en regard des normes établies<br />
pour l'âge. C<strong>et</strong>te condition n'est pas liée à un déficit auditif, à une<br />
malformation des organes phonatoires, à une insuffisance<br />
intellectuelle, à une lésion cérébrale acquise au cours de l'enfance, à<br />
un trouble envahissant du développement, à une carence grave<br />
affective ou éducative » (Gérard).<br />
« Ce n'est pas de l'autisme sous une forme atténuée. Un enfant<br />
dysphasique ne refuse pas le contact, il a des difficultés à<br />
s'exprimer par le langage mais recherche quand même le contact <strong>et</strong><br />
souffre de ne pouvoir s'exprimer correctement. D'où souvent des<br />
problèmes <strong>psycho</strong>logiques ».<br />
« Ce n'est pas un r<strong>et</strong>ard intellectuel, les enfants dysphasiques ont<br />
des fonctions intellectuelles tout à fait normales, un QI comparable à celui des autres enfants de<br />
leur âge, pour peu que l'examinateur utilise des tests ne faisant pas appel au langage ».<br />
Philippe MICHEL Médecin <strong>et</strong> père d'un enfant dysphasique.<br />
« La dysphasie est une anomalie du développement du langage en lien avec un dysfonctionnement des<br />
structures cérébrales spécifiquement mises en jeu lors du traitement de l'information langagière».<br />
Mazeau<br />
La dysphasie se manifeste comme un trouble sévère par un r<strong>et</strong>ard de langage <strong>et</strong><br />
des altérations déviantes des composantes phonologiques (sons des mots),<br />
syntaxiques (structure des phrases), sémantiques (sens donné aux mots <strong>et</strong> aux<br />
phrases) ou pragmatiques (utilisation du langage selon le contexte).<br />
http://www.ais.edres74.ac<br />
Groupe départemental de pilotage sur les troubles du langage, septembre 2003.<br />
30<br />
Hyperkinésie = instabilité <strong>psycho</strong>motrice.<br />
Jean-Pierre Geslin.<br />
Professeur à l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres de Créteil.<br />
Enseignant en immunopathologie, de 1985 à 2000, à la faculté de Bobigny.<br />
« La survenue de difficultés<br />
d’apprentissage du langage écrit<br />
(dyslexie de développement) est<br />
rare dans l’évolution d’un r<strong>et</strong>ard<br />
de langage (environ 10 %) mais<br />
est beaucoup plus fréquente<br />
dans les dysphasies (quasi 90%<br />
des cas) ».<br />
Logo québécois de la dysphasie.<br />
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