Dev psycho et physio complet.pdf - Free
Dev psycho et physio complet.pdf - Free
Dev psycho et physio complet.pdf - Free
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Une éjaculation comprend entre 2 <strong>et</strong> 6 ml de fluide testiculaire + liquide séminal. Ces<br />
sécrétions représentent plus de 90 % du volume du sperme. Le liquide séminal fournit aux<br />
spermatozoïdes les métabolites <strong>et</strong> les oligo-éléments indispensables à leur survie <strong>et</strong> leur mobilité <strong>et</strong><br />
joue un rôle protecteur. Sa viscosité limite les pertes de spermatozoïdes après l'éjaculation. Il<br />
contient également des substances favorisant la pénétration des spermatozoïdes dans la glaire<br />
produite par le col de l’utérus féminin.<br />
Les spermatozoïdes sont soumis à plusieurs systèmes de sélection dont l'acidité de la<br />
muqueuse vaginale <strong>et</strong> l’obstacle de la glaire cervicale (de pH 5, visqueux <strong>et</strong> à mailles serrées hors<br />
période ovulatoire mais à pH 7,8, fluide <strong>et</strong> à mailles larges en période ovulatoire).<br />
La glaire, en période ovulatoire, laisse passer les spermatozoïdes les plus mobiles, les<br />
« lavant » au passage du liquide séminal qui s’opposerait ultérieurement à la 2 ème étape du<br />
processus dit de « capacitation ».<br />
C<strong>et</strong>te glaire devient par contre pratiquement infranchissable 2 jours avant <strong>et</strong> de façon plus relative<br />
(voir suite) 1 journée après l'ovulation.<br />
La glaire semble aussi jouer un autre rôle : « le mucus constituerait un "réservoir" » qui distribue des<br />
"pulses" » de spermatozoïdes perm<strong>et</strong>tant "d’attendre" plusieurs jours l’ovulation (3 à 4 j) si<br />
l’insémination est en avance sur celle-ci » (Zagouhan).<br />
La glaire possède enfin un pouvoir bactériostatique <strong>et</strong> bactéricide.<br />
A la sortie des voies génitales mâles, les 50 à 600 millions de spermatozoïdes (chez<br />
homme) n'ont pas encore de pouvoir fécondant. Ils l'acquièrent au cours de leur ascension dans les<br />
voies génitales femelles par la « capacitation » déjà débutée dans l’appareil génital masculin. Ils se<br />
trouvent en eff<strong>et</strong>, dans la cavité utérine <strong>et</strong> les trompes, débarrassés de la protection de la tête<br />
acquise dans le liquide séminal, leur membrane est « déstabilisée » <strong>et</strong> les enzymes contenus dans<br />
leur acrosome (sac situé à la partie antérieure de la tête du spermatozoïde) sont activés.<br />
Au total, 1 à 2 millions de spermatozoïdes atteignent la cavité utérine. Leur progression dans<br />
l’utérus se fait grâce à la contraction du muscle utérin (= myomètre) pour l’essentiel <strong>et</strong> aux<br />
battements du flagelle. Beaucoup se perdent dans les glandes utérines. L’entrée dans les trompes<br />
correspond à une nouvelle sélection… La moitié s’engageant dans le mauvais conduit. Il ne<br />
parviendra ainsi qu’une centaine de spermatozoïdes autour de la cellule femelle. Le voyage ne<br />
peut durer parfois que 30 mn. On sait que le spermatozoïde, une fois émis, a une durée de vie de<br />
3 jours (… voire 4 jours) dans les voies génitales féminines.<br />
Les ovules (ou mieux « ovocytes ») :<br />
Chez le fœtus féminin de 5 mois les ovaires<br />
renferment un stock de 7 millions de cellules<br />
reproductrices : les futurs gamètes femelles ou<br />
« ovocytes »… Chez la fille, à la naissance, il<br />
n’en reste plus que de l’ordre de 1000 000… A<br />
la puberté, ces ovocytes ne sont plus que 100<br />
000. Seulement environ 400 vont devenir<br />
fécondables.<br />
Les cycles sexuels (dits menstruels dans<br />
l’espèce humaine) débutent à la puberté. Ils se<br />
poursuivront jusqu’à la ménopause. Les<br />
menstruations ou règles marquent le début de<br />
chaque cycle.<br />
C<strong>et</strong>te activité est régulée par une activité<br />
hormonale qui prend naissance dans le cerveau au<br />
niveau de l’hypothalamus, puis de l’hypophyse.<br />
Photographie (www.chu-toulouse.fr) d’un<br />
gamète femelle = ovule (en fait ovocyte II).<br />
Jean-Pierre Geslin.<br />
Professeur à l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres de Créteil.<br />
Enseignant en immunopathologie, de 1985 à 2000, à la faculté de Bobigny.<br />
57