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En revanche, les enfants de 5 à 6 ans désignent invariablement le placard bleu.
Conclusion : les enfants de moins de 5 ans ne peuvent pas concevoir qu’autrui
puisse avoir une croyance ou une représentation qui diffère de la réalité (ou de
ce qu’ils en connaissent ou de ce qu’ils croient eux-mêmes).
2) Smarties ou stylo ? (autre épreuve dite de « l’inférence des fausses
croyances »).
Le fait d’utiliser un scénario moins complexe et d’avoir montré à l’enfant que sa propre
représentation est erronée l’aide t-il à prendre en compte celle des autres ?
L’enfant de moins de 5 ans dit que son partenaire va croire que la boîte de Smarties contient
un stylo.
Conclusion : les enfants de moins de 5 ans ne comprennent pas que 2 personnes, eux-mêmes et
autrui, puissent avoir des représentations différentes de la réalité
L’enfant réalise t-il que sa propre représentation initiale a changé ?
On poursuit l’expérience en demandant à l’enfant ce qu’il croyait que la boîte contenait avant
qu’elle soit ouverte et que son contenu réel lui soit présenté...
Il répond « un stylo ! »…
Anne-Marie Mellot : « La représentation de l’esprit chez l’enfant ».
Difficulté de compréhension ou impossibilité de se référer à sa propre fausse représentation ?
L’enfant de moins de 5 ans ne peut concevoir qu’un même état du monde puisse faire l’objet de
représentations mentales diverses.
Les diverses tentatives de simplification des scénarios et des consignes, le fait de faire jouer à l’enfant
un rôle actif n’ont rien changé au résultat.
Jean-Pierre Geslin.
Professeur à l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres de Créteil.
Enseignant en immunopathologie, de 1985 à 2000, à la faculté de Bobigny.
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