Identification des mécanismes de fissuration dans un alliage d ...
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156 Modélisation <strong>de</strong> la <strong>fissuration</strong> et <strong>de</strong> l’influence <strong>de</strong> la microstructure<br />
taille supérieure à 100 microns, l’accord entre les <strong>de</strong>ux métho<strong><strong>de</strong>s</strong> est excellent.<br />
Pour les fissures <strong>de</strong> faible taille, <strong>un</strong> certain écart (< 20 MPa √ mm) est observé.<br />
Cet écart est attribué au fait que le chargement normal à la fissure P(t) calculé<br />
pour les fonctions <strong>de</strong> poids est issu <strong><strong>de</strong>s</strong> solutions analytiques en glissement partiel<br />
(cf. équation (4.3)) et ne tient donc pas compte <strong>de</strong> la présence <strong>de</strong> la fissure. En<br />
effet, <strong>dans</strong> le calcul par éléments finis, ce chargement n’est pas supposé mais est<br />
le résultat <strong>de</strong> l’in<strong>de</strong>ntation du cylindre sur le plan et <strong>de</strong> son mouvement relatif<br />
par rapport à celui-ci. A ce titre, la présence <strong>de</strong> la fissure modifie les distributions<br />
<strong>de</strong> contraintes près <strong>de</strong> la surface. Ceci est cohérent avec le fait que la différence<br />
s’amenuise rapi<strong>de</strong>ment lorsque l’on s’enfonce sous la surface.<br />
4.2.2 Prédiction <strong>de</strong> l’extension <strong>de</strong> la fissure<br />
A partir du calcul du facteur d’intensité <strong>de</strong> contrainte, il est possible <strong>de</strong> prédire<br />
l’évolution <strong>de</strong> la longueur <strong>de</strong> fissure en supposant que celle-ci est gouvernée par<br />
<strong>un</strong>e loi <strong>de</strong> type Paris. Le calcul revient alors à intégrer cette loi à partir d’<strong>un</strong>e<br />
longueur initiale <strong>de</strong> fissure.<br />
Dans les conditions <strong>de</strong> chargement P = 400 N/mm et Q ∗ = 240N/mm,<br />
le critère SWT prédit <strong>un</strong> nombre <strong>de</strong> cycles à l’amorçage <strong>de</strong> N i = 50543<br />
cycles. On suppose <strong>un</strong>e taille <strong>de</strong> fissure initiale <strong>de</strong> l 0 = 50µm. Le calcul du<br />
nombre <strong>de</strong> cycle nécessaire pour obtenir <strong>un</strong>e fissure <strong>de</strong> longueur l n est donné par :<br />
N = N i +<br />
∫ ln<br />
1<br />
da (4.22)<br />
l 0<br />
C.∆Km La figure 4.12 présente l’évolution <strong>de</strong> la longueur l n calculée par l’équation (4.22)<br />
à partir du facteur K estimé pour <strong>un</strong>e fissure droite. Si l’écart entre le facteur K I<br />
estimé par les <strong>de</strong>ux métho<strong><strong>de</strong>s</strong>, observé sur la figure 4.2.2 a manifestement peu<br />
d’effet sur la prédiction <strong>de</strong> la longueur <strong>de</strong> fissure (ou plus exactement du nombre<br />
<strong>de</strong> cycle), le calcul donne <strong>un</strong>e prédiction très conservative. De plus, l’arrêt <strong>de</strong><br />
<strong>fissuration</strong> observé expérimentalement n’est pas prédit.<br />
Plusieurs explications peuvent rendre compte <strong>de</strong> cette différence, basées sur les<br />
hypothèses fortes émises <strong>dans</strong> le modèle. Elles sont discutées <strong>dans</strong> ce qui suit.<br />
L’hypothèse d’<strong>un</strong>e croissance pilotée <strong>un</strong>iquement par le facteur d’intensité <strong>de</strong><br />
contrainte peut être mise en doute. Étant donnée la complexité du chargement<br />
<strong>de</strong> fretting, fortement multiaxial <strong>dans</strong> les premières centaines <strong>de</strong> microns <strong>de</strong><br />
profon<strong>de</strong>ur. On a vu cependant qu’en présence <strong>de</strong> concentration <strong>de</strong> contraintes<br />
(<strong>un</strong> trou <strong>dans</strong> notre cas), si on ne prend pas en compte les effets <strong>de</strong> la microstructure,<br />
<strong>un</strong>e fissure peut être décrite pour ce qui est <strong>de</strong> son évolution moyenne<br />
par le facteur K I 5 (cf. fig. 3.42). Les expériences spécifiques <strong>de</strong> fretting ont en<br />
outre montré que l’on pouvait négliger ces effets <strong>dans</strong> la majeure partie <strong>de</strong> la<br />
5 la comparaison est toutefois limitée ici car l’essai <strong>de</strong> fretting est <strong>un</strong> essai à ∆K décroissant