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Identification des mécanismes de fissuration dans un alliage d ...

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24 Etat <strong>de</strong> l’art<br />

le but étant alors <strong>de</strong> «recoller» à <strong>un</strong>e loi <strong>de</strong> Paris, mise en défaut pour <strong><strong>de</strong>s</strong> fissures<br />

<strong>de</strong> faible taille. L’idée qui revient régulièrement est d’apporter <strong><strong>de</strong>s</strong> corrections au<br />

facteur d’intensité <strong>de</strong> contraintes pour tenter d’<strong>un</strong>ifier <strong><strong>de</strong>s</strong> points expérimentaux<br />

<strong>dans</strong> <strong>un</strong>e représentation da/dN = f(∆K eff ) 5 . Cette approche a, il est vrai, <strong>un</strong><br />

intérêt <strong>dans</strong> <strong>un</strong>e optique <strong>de</strong> dimensionnement pour l’ingénieur [36]; mais elle ne<br />

rend malheureusement pas compte <strong>de</strong> la réalité physique telle que nous l’avons<br />

décrite au paragraphe précé<strong>de</strong>nt. Les corrections apportées n’ont généralement<br />

pas <strong>de</strong> bases physiques et ne sont donc pas transposables à <strong>un</strong> autre matériau.<br />

Nous ne considérons donc pas ici les modèles qui adoptent cette optique (voir<br />

[37] pour <strong>un</strong>e revue <strong><strong>de</strong>s</strong> principaux d’entre eux <strong>dans</strong> les <strong>alliage</strong>s d’aluminium).<br />

Au contraire la <strong>de</strong>uxième classe <strong>de</strong> modèles est plus orientée vers la métallurgie<br />

et la plupart font appel explicitement à la dynamique <strong><strong>de</strong>s</strong> dislocations. Il s’agit<br />

donc <strong>de</strong> modéliser la réalité physique <strong><strong>de</strong>s</strong> phénomènes observés; néanmoins la<br />

contrepartie est la difficulté (voire l’impossibilité) <strong>de</strong> calculer <strong>un</strong>e durée <strong>de</strong> vie à<br />

partir <strong>de</strong> ces <strong><strong>de</strong>s</strong>criptions.<br />

Morris et al. sont a priori les premiers à avoir essayé d’estimer, à partir <strong>de</strong><br />

<strong>mécanismes</strong> physiques, le temps <strong>de</strong> blocage d’<strong>un</strong>e fissure <strong>dans</strong> ou au voisinage<br />

d’<strong>un</strong> joint <strong>de</strong> grains [38]. Selon eux, le déblocage <strong>de</strong> la fissure se produit par<br />

accumulation <strong>de</strong> déformation plastique en avant <strong>de</strong> la fissure, <strong>dans</strong> le grain où la<br />

fissure cherche à pénétrer. Le nombre <strong>de</strong> cycles <strong>de</strong> blocage pour maturer la zone<br />

plastique <strong>dans</strong> le grain voisin s’exprime comme :<br />

N B =<br />

C<br />

D √ a × (τ eff − τ 0 ) 2 (1.15)<br />

où C est <strong>un</strong>e constante ajustée à partir <strong>de</strong> résultats expérimentaux, D la taille<br />

<strong>de</strong> grain, a la longueur <strong>de</strong> fissure, τ eff la contrainte effective <strong>de</strong> cisaillement en<br />

surface, et τ 0 la contrainte seuil d’activation du mouvement <strong><strong>de</strong>s</strong> dislocations.<br />

Ce modèle prend en compte la variation <strong>de</strong> longueur <strong>de</strong> la fissure durant la<br />

pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> blocage ainsi que la fermeture <strong>de</strong> la fissure. Malgré l’accord <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

résultats avec certaines observations expérimentales, le critère utilisé est appliqué<br />

sans justification au niveau <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>mécanismes</strong> physiques.<br />

Navarro et De Los Rios batissent <strong>un</strong>e approche basée sur le modèle BCS 6 <strong>dans</strong><br />

laquelle ils proposent <strong>de</strong> modéliser la propagation <strong><strong>de</strong>s</strong> fissures courtes à l’ai<strong>de</strong><br />

d’<strong>un</strong>e distribution <strong>de</strong> dislocations f(ζ) pour évaluer la zone plastique au fond<br />

d’<strong>un</strong>e entaille [40].<br />

On considère <strong>dans</strong> cette <strong><strong>de</strong>s</strong>cription, <strong>un</strong>e fissure intragranulaire <strong>de</strong> longueur 2a<br />

5 ∆K eff représente le facteur d’intensité <strong>de</strong> contrainte corrigé<br />

6 modèle <strong>de</strong> dislocation qui fut proposée initialement par B.A. Bilby, A.H. Cottrell et K.H.<br />

Swin<strong>de</strong>n et appelé modèle BCS d’après les initiales <strong>de</strong> ses auteurs [39]

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