Identification des mécanismes de fissuration dans un alliage d ...
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26 Etat <strong>de</strong> l’art<br />
f(ζ) donne le nombre <strong>de</strong> dislocations entre ζ et ζ +dζ, et ζ = x/c représente <strong>un</strong>e<br />
coordonnée réduite permettant <strong>de</strong> décrire la géométrie <strong>de</strong> la fissure (ζ = a/c en<br />
pointe <strong>de</strong> fissure et ζ = 1 au bout <strong>de</strong> la zone plastique).<br />
Lorsque τ > σ f , les dislocations <strong>de</strong>vraient s’échapper à l’infini, mais elles ne<br />
peuvent le faire à cause <strong><strong>de</strong>s</strong> joints <strong>de</strong> grains qui les bloquent. On obtient <strong>de</strong><br />
cette manière <strong>un</strong>e fonction <strong>de</strong> distribution non bornée à la position <strong><strong>de</strong>s</strong> barrières<br />
(équation 1.18). Par contre lorsque τ < σ f , les dislocations <strong>de</strong> la zone plastique<br />
s’accumulent contre celles qui représentent la fissure. La fonction <strong>de</strong> distribution<br />
est alors bornée en bout <strong>de</strong> zone plastique et l’on retrouve la formule <strong>de</strong> l’équation<br />
1.16 pour l’expression <strong>de</strong> la taille <strong>de</strong> la zone plastique.<br />
Lorsque la fissure approche d’<strong>un</strong>e barrière microstructurale, sa zone plastique est<br />
bloquée et la propagation <strong>dans</strong> le grain suivant peut se produire si la concentration<br />
<strong>de</strong> contrainte résultante est suffisamment élevée pour activer <strong>un</strong>e source <strong>de</strong><br />
dislocation située à <strong>un</strong>e distance r 0 <strong>de</strong> la barrière. La contrainte s’exerçant sur<br />
cette source s’écrit :<br />
[<br />
τ<br />
S(ζ 0 ) = √ 1 − 2σ ]<br />
f<br />
2(ζ0 − 1) πτ cos−1 n + σ f (1.19)<br />
avec S(ζ 0 ) = (r 0 + c)/c > 1. L’activation <strong>de</strong> cette source requiert <strong>un</strong>e contrainte<br />
critique τ c . Le plan <strong>de</strong> glissement <strong>de</strong> la source ne se trouvant pas. en général, <strong>dans</strong><br />
le plan où la contrainte <strong>de</strong> scission est maximum, la contrainte nécessaire pour<br />
activer la source s’écrit :<br />
S(ζ 0 ) = 1 2 m∗ τ c (1.20)<br />
où m ∗ est <strong>un</strong> facteur d’orientation du grain voisin (compris entre 2 et 3,07 pour<br />
les c.f.c.).<br />
En reprenant ce formalisme, Edwards et Zhang ont calculé <strong><strong>de</strong>s</strong> tailles <strong>de</strong> zones<br />
plastiques pour les fissures dont ils ont suivi la propagation. A partir <strong><strong>de</strong>s</strong> zones<br />
plastiques calculées, Edwards et Zhang établissent <strong>un</strong>e corrélation entre la vitesse<br />
<strong>de</strong> propagation (expérimentale) et la taille <strong>de</strong> zone plastique r p selon la formule :<br />
da<br />
dN = Crm p (1.21)<br />
où m et C sont <strong><strong>de</strong>s</strong> constantes du matériau.<br />
Les courbes da/dN = f(a) ainsi calculées sont en bon accord avec les valeurs<br />
expérimentales, et permettent notamment <strong>de</strong> rendre compte <strong><strong>de</strong>s</strong> ralentissements<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> fissures observées. Ceci vali<strong>de</strong> bien l’hypothèse selon laquelle la vitesse <strong>de</strong><br />
propagation <strong><strong>de</strong>s</strong> fissures courtes est fortement corrélée à la déformation plastique<br />
en bout <strong>de</strong> fissure.<br />
Cependant, à partir <strong><strong>de</strong>s</strong> courbes da/dN = f(a) ainsi obtenues, Edwards et<br />
Zhang ont essayé d’évaluer <strong>un</strong>e durée <strong>de</strong> vie en fatigue. Les résultats sont assez