Simulation numérique directe de la turbulence en présence d ... - ISAE
Simulation numérique directe de la turbulence en présence d ... - ISAE
Simulation numérique directe de la turbulence en présence d ... - ISAE
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
76 Chapitre 3. Prés<strong>en</strong>tation du co<strong>de</strong> EVEREST<br />
génèr<strong>en</strong>t aucune erreur <strong>de</strong> dissipation <strong>numérique</strong>. Ils sont cep<strong>en</strong>dant moins robustes et souv<strong>en</strong>t<br />
couplés à une procédure <strong>de</strong> filtrage pour stabiliser les simu<strong>la</strong>tions et réduire les erreurs <strong>de</strong><br />
repliem<strong>en</strong>t. Les seconds, quant à eux, <strong>en</strong>g<strong>en</strong>dr<strong>en</strong>t une dissipation <strong>numérique</strong> apte à contrôler<br />
ces erreurs d’aliasing. À ce propos, Park [45] montre par une analyse dynamique <strong>de</strong> l’erreur <strong>de</strong><br />
discrétisation, que l’erreur d’aliasing diminue avec <strong>la</strong> dissipation <strong>numérique</strong>. Il montre égalem<strong>en</strong>t<br />
l’exist<strong>en</strong>ce d’un taux <strong>de</strong> dissipation optimal qui minimise l’erreur <strong>de</strong> discrétisation lors <strong>de</strong> l’utilisation<br />
d’un schéma déc<strong>en</strong>tré. La forme du schéma aux bords est souv<strong>en</strong>t dictée par le type <strong>de</strong><br />
condition à <strong>la</strong> limite. Pour résumer, un schéma c<strong>en</strong>tré sera utilisé dans le cas périodique et un<br />
schéma déc<strong>en</strong>tré aux bords <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce d’une paroi.<br />
3.2.2.2 Définition <strong>de</strong>s dérivées premières et secon<strong>de</strong>s<br />
• Dérivée première<br />
Les schémas compacts sont basés sur une approximation <strong>de</strong> <strong>la</strong> dérivée d’une fonction f par une<br />
combinaison linéaire <strong>de</strong> ses valeurs f i et celles <strong>de</strong> ses dérivées f i ′ sur les nœuds i <strong>de</strong> <strong>la</strong> grille.<br />
βf ′ i−2 + αf ′ i−1 + f ′ i + αf ′ i+1 + βf ′ i+2 = c f i+3 − f i−3<br />
6h<br />
+ b f i+2 − f i−2<br />
4h<br />
+ a f i+1 − f i−1<br />
2h<br />
Des re<strong>la</strong>tions <strong>en</strong>tres les coeffici<strong>en</strong>ts a, b, c, α et β peuv<strong>en</strong>t être établies par comparaison avec les<br />
coeffici<strong>en</strong>ts d’un développem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> <strong>la</strong> dérivée <strong>en</strong> série <strong>de</strong> Taylor. En fonction <strong>de</strong> l’ordre formel <strong>de</strong><br />
l’erreur <strong>de</strong> troncature, on obti<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tions à vérifier pour les paramètres a, b, c, α et β. Dans<br />
son article, Lele propose une discussion approfondie <strong>de</strong>s familles formées par ces paramètres. La<br />
re<strong>la</strong>tion (3.7) conduit à un système d’équations linéaires à résoudre selon l’ordre <strong>de</strong> précision :<br />
(3.7)<br />
a + b + c = 1 + 2α + 2β ordre 2 (3.8)<br />
a + 2 2 b + 3 2 c = 2 3! ( )<br />
α + 2 2 β<br />
2!<br />
ordre 4 (3.9)<br />
a + 2 4 b + 3 4 c = 2 5!<br />
4!<br />
( )<br />
α + 2 4 β<br />
ordre 6 (3.10)<br />
Le nombre <strong>de</strong> paramètres libres dép<strong>en</strong>d <strong>de</strong> l’ordre du schéma utilisé : on aura ainsi quatre<br />
paramètres libres à l’ordre 2, trois à l’ordre 4, et <strong>de</strong>ux à l’ordre 6. Le choix <strong>de</strong> ces paramètres<br />
libres est arbitraire. À l’ordre 6, on exprime les coeffici<strong>en</strong>ts a, b et c <strong>en</strong> fonction <strong>de</strong>s valeurs<br />
choisies pour α et β grâce aux équations suivantes :<br />
a = 1 (9 + α − 20β)<br />
6<br />
b = 1 (−9 + 32α + 62β)<br />
15<br />
c = 1 (1 − 3α + 12β)<br />
10<br />
Pour un nombre fini <strong>de</strong> nœuds, seules les conditions aux limites périodiques permett<strong>en</strong>t d’établir<br />
un système complet avec <strong>de</strong>s schémas c<strong>en</strong>trés <strong>de</strong> <strong>la</strong> forme ci-<strong>de</strong>ssus. Dans le cas général, i.e. avec<br />
<strong>de</strong>s conditions aux limites arbitraires, <strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tions supplém<strong>en</strong>taires sont nécessaires pour <strong>la</strong><br />
discrétisation <strong>de</strong>s dérivées au voisinage du bord. Ce sont les schémas déc<strong>en</strong>trés décrits par Lele :<br />
f ′ 1 + αf ′ 2 = 1 h (af 1 + bf 2 + cf 3 + df 4 ) (3.11)<br />
Dans ce cas non homogène, le système est résolu grâce à un algorithme <strong>de</strong> Thomas pour un coût<br />
<strong>en</strong> O(N). En configuration périodique, le système <strong>de</strong>vi<strong>en</strong>t cyclique.