opera quae supersünt omnia. - ARCHIVE OUVERTE UNIGE
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E 3281—3285 2 »2<br />
251 EPISTOLA]<br />
delbergam profeoturum. Non habebam séria <strong>quae</strong>dam<br />
et valde neoessaria, <strong>quae</strong> eo scriberem. Et nisi<br />
intra mensem tabellarius aliqnis mihi sese offerat<br />
eo iturus, proprium tabellarium mittere eo cogor<br />
propriis impensis. Vide si quis vestrum forte ibit<br />
<strong>quae</strong>so eum ad me prius dirigito: libenter subsidii<br />
aliquid ad viaticum addam.<br />
De perturbato Galliae statu valde doleo, tantoque<br />
magis, quanto maiorem de eo in dies melius<br />
habituro spem iam dudum oontraxerim. Orabimus<br />
autem Deum patrem Domini nostri Iesu Christi,<br />
ut gloriae nominis sui rationem habeat et ecclesiae<br />
suae tam misère periclitanti succurrat. Bene vale<br />
et ignosce, nimis enim prolixitate nugarum mearnm<br />
tibi molestus sum. Basileae 25. Novembris a. 1560.<br />
Ioannes Oporinus tuus ex animo.<br />
3383.<br />
LE SÉNAT DE GENÈVE AU SÉNAT<br />
DE BERNE.<br />
Réponse aux sollicitations relatives aux bannis. 1 )<br />
(Minute originale de la main de Oalvin. Arch, de Génère.<br />
Lettres de la Seigneurie. Année 1560. Bonnet II. 340.)<br />
Magnifiques seigneurs, nous avons receu voz<br />
lettres datées du 16 me de ce mois, par lesquelles<br />
vous nous priez de remectre entre les mains de noz<br />
condamnez les biens qu'ilz possedoient du temps<br />
qu'ilz estoient en nostre ville, et desquelz ilz ont<br />
jouy quelque temps par nostre patience. Pour nous<br />
induire à ce faire vous alléguez la paovreté et misère<br />
en laquelle ilz sont de laquelle on doit avoir<br />
pitié. Apres vous alléguez qu'ilz ne sont pas comparu<br />
quant la sentence de Moldon a esté confermee<br />
par le superarbitre, dadvantage qu'ilz ne doibvent<br />
estre privez du droict qu'ilz ont obtenu. Or en<br />
premier lieu, nous sommes contrainctz de vous declarer<br />
que si on doit avoir compassion d'eux, ce seroit<br />
pour les ramener au bon chemin duquel ilz<br />
sont encore bien loing. Mais quant nous voions<br />
8282.1) Lettre de Messieurs de Berne par laquelle ils nous<br />
prient de restituer les biens auxdits condamnez. Arreste de<br />
leur respondre qu'il nous est impossible de restituer aux ditz<br />
condamnez leurs prétendus biens, et que eil y en avoit davantage,<br />
il ne satisferoit pas aux despens et dommages par<br />
nous supportez. (Reg. du Conseil 25. Nov. 1560. Buchat<br />
VI. 357. Cf. N. 3277.<br />
qu'ilz ont esté par trop longtemps nourris en leur<br />
malice et sy sont tellement endurciz qu'ilz ne taschent<br />
que d'aller de mal en pis, nous ne pouvons mieux<br />
faire que de les laisser au jugement ou à la miséricorde<br />
de Dieu, selon qu'il luy plaira. Pour ce<br />
que nous pensons bien que vous estes assez advertiz<br />
de ce que font à present quelques uns de leurs<br />
complices, nous ne vous en parlons point. Touchant<br />
ce que vous remonstrez que la sentence de Moldon<br />
et la confirmation du superarbitre ne leur doit point<br />
preiudicier, nous n'avons saisy ne vendu leurs biens<br />
en vertu de ceste sentence. Car il nous semble<br />
bien que le droict de nostre ville doit valloir sur<br />
noz citoyens et bourgeois. Vous devez scavoir<br />
que portent les sentences de condemnation données<br />
contre eux par les syndiques et conseil. Exequution<br />
n'en doit pas estre frustratoire. Parquoy en vous<br />
alléguant ce poinct ilz n'ont faict sinon empirer<br />
leur cause. Du droict qu'ilz ont obtenu, nous ne<br />
scavons comment vous l'entendez, et aimons mieux<br />
de nous en taire que d'user de language superflu.<br />
Il reste de faire noz excuses en ce que nous ne<br />
pouvons pas vous accorder la requeste que vous<br />
faictes pour eux. Nous sommes bien recordz qu'en<br />
passant la combourgeoisie nous déclarâmes aux honorez<br />
seigneurs voz commis 2 ) que nous n'avions<br />
et ne voulions avoir que faire avec noz dictz condamnez,<br />
mais que pour vous gratifier nous estions<br />
contens de leur quieter leurs biens situez riere nous<br />
avec certaines conditions. Dieu aveuglât tellement<br />
nos condamnez que telle offre si liberale ne leur a<br />
point profité. Or maintenant les choses sont tellement<br />
changées qu'il ne nous est possible de leur<br />
lascher ce qui n'est plus en noz mains. Car le tout<br />
a esté vendu et subhaste, et l'argent a esté employé<br />
tant pour nous descharger des vieilles debtes oft<br />
ilz avoient plongé nostre ville par leur maulvais<br />
gouvernement, que pour reparer les confusions où<br />
ilz ont tasché de nous mectre. Car nous pourrions<br />
facilement monstrer que dix fois aultant qu'ilz ont<br />
eu iamais vaillant, ne satisferoit pas aux dommages<br />
qu'ilz nous ont faiotz. Parquoy nous vous prions<br />
affectueusement ne prendre pas en mal si nous ne<br />
vous accordons pas ce qui ne nous est possible.<br />
Quant vous aurez tout bien considère, nous espérons<br />
que selon vostre prudence et équité vous accepterez<br />
les raisons que nous avons alléguées pour<br />
bonnes. Sur quoy, etc... Donné ce 26 me de novembre<br />
1560.<br />
2) combourgeois Bt.