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opera quae supersünt omnia. - ARCHIVE OUVERTE UNIGE

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547 EPISTOLAE 3436—3438 548<br />

fait quelque fois la guerre, en a prins nagueres environ<br />

300 prisonniers a Chinon: mais il luy a esté<br />

commandé estroitement de tout lascher, et de venir<br />

incontinent en Oour avec bonne menace s'il faisoit<br />

de lasne rétif. Pour le moins cest quelque soulagement<br />

que Dieu donne a ses enfans. Cest pour<br />

le moins, Monsieur, qu'estant animé par tels exemples,<br />

vous ne vous amusiez *) point à ceux qui s'acquitent<br />

mal de leur devoir, mais plustost taschies<br />

de leur faire honte et corriger leur lascheté, et,<br />

quelques resistences que Satan vous dresse, vous<br />

surmonties tout, par la vertu de celuy qui a promis<br />

que nostre foy sera victorieuse par dessus tout le<br />

monde. Penses aussi que vous naves pas seulement<br />

à résister aux ennemis manifestes, 'mais aussi bien<br />

aux domestiques qui sintroduisent a fausses enseignes.<br />

Mesmes, en ces commencemens, dautant que<br />

plusieurs esprits volages et desbordez se donneront<br />

trop de licence, il sera requis dy tenir tant meilleure<br />

police. Jay cognu un jeune soldat de vostre<br />

nation qui na pas, que je croy, son pareil en outrecuydance.<br />

Je ne doute pas quil ne singere à brouiller<br />

tant quil pourra. Si telles gens nestoyent reprimez,<br />

il y adviendroit bien tost dissipation à laquelle on<br />

ne pourroit remédier. Mais iespere quen tout et<br />

partout Dieu vous munira de prudence et vertu<br />

pour parachever heureusement ce quil vous a fait<br />

la grace de commencer.<br />

Monseigneur, après mestre humblement recommandé<br />

a vostre bonne grace, je supplieray nostre<br />

bon Dieu augmenter de plus en plus les dons de<br />

son Esprit en vous afin que son nom en soit glorifié,<br />

faire prospérer tous voz actes et vous tenir en sa<br />

protection. De Geneve ce 11 de Juliet 1561.<br />

3437.<br />

(Bibl. nationale Colleotion Dnpuy Vol. 102, fol. 169. Copie. —<br />

Bulletin XIV. 363.)<br />

A Monsieur d'Espeville.<br />

S. Monsieur, combien que le porteur des présentes<br />

soit suffisant de vous declarer Testat de l'Eglise<br />

qui est icy et comment ce bon Dieu l'augmente<br />

et multiplie de jour en jour de sorte que<br />

les adversaires ne scavent plus que dire ne de quel<br />

costé se tourner, touttesfois ie n'ay voulu faillir de<br />

vous escrire ce que nous avons entendu touchant<br />

le Colloque 2 ) qu'on doit tenir (comme l'on dit) pour<br />

arrester quelque chose quant à la religion. C'est<br />

que sur la fin de ce mois les Evesques de ce<br />

Royaume se doivent trouver ou le Roy sera pour<br />

la dite cause. Mais d'autant que d'autres ny ont<br />

point encore esté convoquez on n'en pourroit espérer<br />

bonne issue. Les députez qui sont en court<br />

pour solliciter pour les Eglises de France en ont<br />

esleu aucuns tant de ceux qui sont hors le Royaume<br />

que de ceux qui sont natifs de France, mais le<br />

saufconduit n'est encore impetré et ne scait on<br />

comment il se pourra impetrer pour les difficultez<br />

qui se présentent comme vous pouvez mieux entendre<br />

que moy. Avec ce que la ville de Paris est la<br />

moins propre pour y délibérer quelque chose de<br />

bon quant à la Religion que ville de France. Car<br />

oultre la cruauté plus que barbare qui s'y exerce<br />

quasi tous les iours, voire pour la moindre suspicion<br />

du monde, il y a si grande multitude d'adversaires<br />

qu'il y a danger qu'ils ne vueillent gaigner<br />

par cris et par multitude. Toutesfois si le Seigneur<br />

veut ,que sa cause soit la démenée, il a assez de<br />

moyens pour la faire entendre a ceux qui doivent<br />

donner leur iugement. Les Ministres des Eglises<br />

prochaines dudit lieu ont délibéré de communiquer<br />

ensemble et se tenir prests sils peuvent avoir le<br />

loisir afin qu'ils ne soyent surpris quand ils y seroyent<br />

appelez. Nous voudrions bien que vous et<br />

MARLORAT ») A CALVIN.<br />

et an contentement de plusieurs adversaires plus eqnitables<br />

luy et son compagnon des Roches (ci-devant Jaques Valier<br />

Premières nouvelles du projet de colloque, et delide<br />

Lausanne) prêchèrent soir et matin en secret et en public.<br />

berations préliminaires entre les ministres.<br />

2) Journal de Bruslart (Mém. de Condé 1. 41): En<br />

ce temps furent décernées lettres patentes à touts les Archevesques<br />

et Evesques du Royaume pour se assembler en la<br />

ville de Poissy sur le fait de la Religion... L'assemblée fut<br />

4) unissiez Bt.<br />

destinée au 27. du mois (de Juitttt). Peu de temps après<br />

3437.1) Augustin Marlorat, dit du Pasquier, était alors à furent publiées Lettres du Boy par lesquelles il estoit permis<br />

Rouen. Né à Bar-le-Duc en 1506 il sortit du couvent des à tonts ses subjects de venir en l'assemblée de Poissy et d'y<br />

Augustins de Bourges avec plusieurs autres moines, Jean de faire telles remonstrances, que bon leur sembleroit. (Ces let­<br />

VEapine, Richard Vauvüle, Jean Loquet, et prêcha l'évangile tres étaient datées du 25 de S'. Germain-en Laye.) Languet<br />

dès 1533 {Eist. ecel. I. 14). Etant allé ensuite à Genève et Èp. 51 d. d. Lutetiae Gal. Aug. (IL 132): Ante triduum<br />

à Lausanne il devint pasteur à Crissier et à Vevey; le 13. habuit initium conventns episcoporum Gallicorum in oppido<br />

Juillet 1559 il fut envoyé à Paris (Adami Vitae theol. ext. p. Poissiaoo. Indictus erat ad 20. Iulii, sed propter languorem<br />

12. Baum. II. 230; Haag VU. 256). Hist. eccl. I. 310: En Navarri et matris regis eum distulerunt.... 26. Iulii publice<br />

juin 1560 vint à Rouen A. Marlorat, l'érudition et bonne vie ediotnm est in hac urbe licere unicniqne eo accedere et pro-<br />

dnqnel acquit bientôt telle autorité que sans aucune sedition ponere <strong>quae</strong> volet.

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