opera quae supersünt omnia. - ARCHIVE OUVERTE UNIGE
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577 1561 IÜL. 578<br />
Monsieur, nous envoyons ung de noz frères<br />
Iehan Maribon porteur de ces présentes expressément<br />
devers vous pour vous remonstrer la nécessite<br />
qu'avons d'ung ministre fidelle pour nous annoncer<br />
la parolle de Dieu laquelle y est autant nécessaire<br />
qu'en ville que soit en toute la gascoigne<br />
pource que les habitans de la ville sont en divorse<br />
et procès despuys quatourze ans en câ. Et pour<br />
telz différons assoupir le singullier remède est la<br />
parolle de Dieu laquelle sera attentivement receue<br />
de tous avec la grace de Dieu. Et combien que<br />
l'église soit dressée dez le moys de décembre dernier<br />
passé Neantmoings pour diligences quelconques<br />
n'avons peu recouvrer ung ministre mesmes ayant<br />
envoyé jusques A paris ny aussi a raison dudit<br />
different et deffault de ministre comme diet est le<br />
sacrement de la saincte cène ne nous a este point<br />
administrée. Parquoy, Monsieur et père, tresaffectueusement<br />
vous voldrions suplier nous faire tant<br />
de bien de nous pourvoir dung ministre que soit<br />
tel que jugeres qu'aurons vesoing* pour amoulir<br />
ces coeurs tant en felonis et que soit pour dresser<br />
les affaires susdits, priant Dieu,<br />
Monsieur et père, vous doner augmentation<br />
de ses graces par son sainct esprit nous recommandant<br />
humblement a voz prières et oraisons.<br />
De Montreal ce 30. de juillet 1561.<br />
(Suit un grand nombre de signatures.)<br />
3459.<br />
LE MAÇON A CALVIN.<br />
On a obtenu un sauf-conduit pour les députés<br />
de Genève au colloque projeté et Von s'estime heureux<br />
de les voir arriver, tout en regrettant que la même<br />
chose soit impossible quant à Calvin.<br />
(Autographe de la Bibliothèque de Geneve MS. 196, fol. 166.<br />
— Bulletin de la Soc. de l'hist. dn prot. fr. XVI. 602.)<br />
Monsieur Monsgr. Despeville<br />
a Villebonne.<br />
Monsieur. Incontinent après avoyr veu vos<br />
lettres 1 ) nous avons envoyé vers Monsr. L'Amiral<br />
par le moyen duquel nous avons optenu ung-saufconduit<br />
2 saufeonduit nous vous envoyons avec la permission<br />
donnée a tous les subjetz dn Boy de venir au<br />
Colloque en toute seureté.<br />
) en particulier pour Monsr. Martir, lequel<br />
8 ) Or pource que nous<br />
doutions aucunement si ceux qui de longtemps sont<br />
hors de ce Royaume sont compris en la dite permission<br />
nous avons faict toute jnstance pour avo^r<br />
quelques lettres plus amples pour ceux qui sont en<br />
vostre ville et autres. Mays nous avons esté asseurés,<br />
tant par Mons. L'Amiral que par le Roy de<br />
Navarre mesmes, quil n'y avoit aucune occasion de<br />
faire tant soit peu de difficulté sur ce point et que<br />
tous les princes mouröyent plus tost que de soufrir<br />
quil fust faict iniure au moindre. Pour ceste raison,<br />
Monsieur, nous vous supplions que le doute<br />
que vous pouvez faire sur la Beureté ne vous empesche<br />
d'entendre a une ouverture si grande qui<br />
se présente aujourduy d'avancer le regne de nostre<br />
Seigneur Iesus Christ. Nous vous avions prie par<br />
nos dernières lettres 4 ) de accorder seulement Monsr.<br />
de J3e.ee et Monsr. Chevalier, n'esperans point que<br />
tant de bien nous peust estre octroyé d'avoyr Monsr.<br />
Martir. Nous louons Dieu que par vostre moyen<br />
nous avons ja optenu ou avons pour le moyns bon<br />
espoir d'optenir plus que ne demandions. Quand a<br />
vous, Monsieur, comme nous n'avons point veu<br />
grande aparence de vous pouvoyr avoyr par deçà,<br />
aussi ne voyons nous pas moyen qu'y puyssiez estre<br />
sans graves perils, veu la rage que tous lés<br />
ennemys de levangile ont oonceue contre vous, et<br />
les troubles que vostre seul non exciteroit en ce<br />
pays si on vous y sentoit. De faict Monsieur<br />
VAmiral n'est nullement d'advis quentrepreniez le<br />
voyage et avons bien cognu que la Reine ne auroit<br />
pas le cueur de vous voyr aussi et diet franchement<br />
quelle ne se voudroit pas asseurer de vous conserver<br />
par deçà comme les autres, et les ennemys de<br />
levangile de lautre costé disent quilz entendroyent<br />
volontier parler tous les autres, mays quand a vous<br />
quilz ne vous scauroyent ouyr ne veoyr. Voyla,<br />
Monsieur, en quelle estime vous estes a lendroit de<br />
ces vénérables prelatz. Jestime que vous ne vous<br />
en fascherez pas beaucoup et ne vous estimerez<br />
deshonoré pour estre en telle estime a lendroit de<br />
telles gens. Pour le regart des autres nous sommes<br />
contraintz vous supplier de rechef qu'en la plus<br />
grande diligence quU sera possible vous les sollicitiez<br />
de partir la seurete que vous envoyons receue.<br />
Il sera ayse, a nostre jugement, de venir jusques<br />
joi sans estre beaucoup cognus: au reste estans arrivez<br />
par deçà nous vous pouvons asseurer de trouver<br />
troys ou quatre cents gentilz hommes, si besoing<br />
8469.1) perdues.<br />
2) Saum II. 36. H est daté du 30. Juillet.<br />
Galvmi <strong>opera</strong>. Vol. XVIII.<br />
3) Voues N. 3437 et le Journal de Bruslart. (Mém.<br />
de Condé I. 41.)<br />
4) N. 3441.<br />
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