opera quae supersünt omnia. - ARCHIVE OUVERTE UNIGE
opera quae supersünt omnia. - ARCHIVE OUVERTE UNIGE
opera quae supersünt omnia. - ARCHIVE OUVERTE UNIGE
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
295 EPISTOLA 3307. 29G<br />
3307.<br />
FERMES A CAL YIN.<br />
Excuses longues et fort embrouillées en vue de<br />
reproches dont on n'apprend pas le sujet malgré la<br />
prolixité de l'écrivain d'ailleurs inconnu.<br />
(Autographe de la bibliothèque de Genève. MS. 196, fol. 147.)<br />
Monsieur Monsieur Cal.<br />
de Bourges.<br />
Salut per Jesus Christ nostre Seigneur.<br />
Monseigneur, jay receu des lettres de Monsieur<br />
Maistre Nicolas Coladon envyron lemmy mois de<br />
Juillet dernier passe 1560') ou il me mande qu'il<br />
sesmerveille comment je demende tant souvent<br />
responce veu que jen ay eu. Sy jen avois veu quelque<br />
chose jl auroit raison. Il est possible que ses<br />
lettres sont tombées entre les mains daulcuns de<br />
lassemblee lesquelz ne me les ont vouluz communicquer<br />
après les en avoir souvent requis. Aulcuns<br />
dentre eux ont bien diet qu'ilz avoient veu quelques<br />
lettres mais quilz ne les me monstreroient. Il me<br />
semble quilz les me debvoient bien monstrer pour<br />
la consequance du cas et des accusations qu'ilz disent<br />
en jcelles estre contenuz, aussy a fin de me<br />
purger. En quoy jlz ont montrez bien peu avoir<br />
de charité entre eux. Ung dentre eux nomme<br />
Grève a bien ose mentir disant qu'ilz les avoit donnés<br />
a ma femme. Mais nous prouverons le contraire.<br />
Il me mande qu'il y a eu certains tesmoings lesquelz<br />
ont porte tesmoingnage contre moy. Ilz ont<br />
mal donne a entendre et me semble que silz ny<br />
avoit de la dissimulation en eux quilz me le debvoient<br />
bien dire. Depuis sept ans et davantage que jay<br />
este par plusieurs fois de par delà conversans beuvans<br />
et mangeans avec eux. Parqnoy je ne puis<br />
entendre quilz nayent mys derrière tous debvoirs de<br />
chrestiens, ou bien quilz ne favorisent a aulcuns<br />
pour amplifier la matière. Or jay sceu de bouche<br />
par quelcun qu'on m'avoit notté pardela davoir mené<br />
une femme parler a son mary eu la presence de<br />
gens de vostre lieu et du lieu dou elle estoit natif<br />
ve: cela fismes nous sans pensser a la livrer a son<br />
mary. Comme on prouvera quelle ha demeure depuis<br />
par lespace dung an Et demy depardela Depuis<br />
que jen fus partis et la ou on me vouldroit<br />
notter jl fauldroit aussy appeller plusieurs autres<br />
qui estoient ses familiers et de son pais mesmes qui<br />
aussy le congnoissoient mieux que moy et demeu-<br />
8307.1) Ceci nous permet de ranger cette lettre vers la fin<br />
de la même année ou plutôt dans les premiers mois de Vannée<br />
suivante.<br />
rent encores a present entre vous. De vouloir aussy<br />
dire que jaye aulcune alliance avec cest hereticque<br />
on prouvera que je ne lavois jamais veu ny congneu<br />
et ne le vis jamais depuis. Or il est vray que<br />
quelques ungs (jl y ha plus de sept ans) donnèrent<br />
quelques choses a entendre au consistoire ou je fus<br />
appelle et mestant trouve audit lieu jl fust trouvé au<br />
lieu de mon nom le nom d'ung nomme Martin et pourtant<br />
a ceste heure la je ne fus oys. Plus je men allay<br />
le lendemain parler a Mr. de Sainct Andre qui pour<br />
lors estoit M. 2 ) et congnoissoit laffaire myeux que •<br />
'les aultres a cause du pais lequel ayant oy le discours<br />
m'envoya en paix, tesmoing Guillaume Vignot<br />
boulenger d'en près de la Magdelaine. Jay mandé<br />
a M. Coladon pleusieurs fois s'il estoit besoing que<br />
je y allasse en personne que je y irois. Mais je<br />
n'en ay eu aulcunes responces. Car je ne suis rebelle<br />
mais corrigible ou je congnoistrois avoir failly,<br />
prest a recongnoistre ma faulte et demander pardon<br />
comme je doibz. Davantaige jcelluy Coladon me<br />
escript que je luy tinst dernièrement quelques propos<br />
lesquelz me rendrons suspeetz : Reprend aussy<br />
de ce que sy bref je mestoy party de la comme<br />
craingnant la touche. Mais jl scait que je luy avois<br />
diet les causes pourquoy. Et ce qu'il diet quon luy<br />
a rapporte que jestois sorty a heure jndue on trouveroit<br />
au contraire. Puis il diet qu'il vous en ha<br />
diet comme on luy en ha diet mais hors vérité. Il<br />
ha mal entendu, pourtant vous ha il mal rapporte.<br />
Or jl nest ja besoing Monsieur de vous en escripre<br />
davantaige pour éviter prolixité: aussy avez vous<br />
assez douvraige taille dailleurs en loeuvre du Seigneur<br />
et pon8se que nen navez pas moins que je<br />
vous en ay veu avoir par le passé. Il suffiroit pour<br />
scavoir tout le discours de leglise de deçà que les<br />
lettres que M. Colladon a receu depuis deux ou trois<br />
ans vous fussent presentees. Et me semble que ne<br />
vous debvoient estre cachées. le dis cecy pource<br />
quil est venu ung homme de bien (ayant bon tesmoignage<br />
de leglise de pardela) lequel ma diet qu'on<br />
vous cache noz lettres et aussy je croy que sy en<br />
eussiez eu la cognoissance que depuis deux ou trois<br />
ans y eussiez remédie. En la fin de ses lettres jl<br />
me mande que je maccorde avec Messieurs de l'Eglise<br />
et quil me tiendra pour frère suivant son dire (combien<br />
que plusieurs fois jay faict le semblable). Jay<br />
parle a Messieurs les diacres et gouverneurs de 1Eglise<br />
pour scavoir (après avoir tousjours faict ainsy,<br />
depuis trois ans) s'ilz me vouloient recepvoir comme<br />
le plus petit dentre eux me soubinectans a toutes<br />
choses raisonnables suivant là parole du Seigneur<br />
leurs prians aussy n'avoir esgar a leurs haines ou<br />
mauvaises affections et plustost me manifester pourquoy<br />
tant de temps mont délaisse tenant leur<br />
2) ministre?