opera quae supersünt omnia. - ARCHIVE OUVERTE UNIGE

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Souisses qui tienent nostre parti, pour protester de
la nullité de ce Concile de Trente, tant a cause du
lieu auquel il ni a poit seur accès, que pource quil
nest point libre ni ordoné, 3 ) pour traiter en liberté
les articles qui sont auiourdhuy en different, veu
quil ni a quune seule partie assise pour iuger a sa
phantasie, sans que lautre soit ouie, et quil luy
soit doné lieu pour maintenir la doctrine, laquele
les Evesques tienent desia pour condamnée, sans
entrer en examen ni dispute.
le say que les Princes d'Allemagne requerront
quon spécifie plus distinctement les causes dopposition,
mesme quils voudront entrelacer leur confession
dAugsbourg. *) Mais le Roy aura bien ce
credit de les faire contenter dune declaration plus
simple, quand elle ne leur portera nul preiudice.
Surtout ie vous prie, Monsieur, tenir la main que
la Confession dAugsbourg ne vienne en ieu, laquele
ne seroit quun flambeau pour allumer un feu do
discordes. Et de fait elle est si maigrement bastie,
si molle et si obscure 5 ) quon ne si sçauroit arrester.
Au reste des Suisses il seroit bon que le Roy les
exhortast tous en general de se ioindre avec luy en
tele protestation, qui ne tend à autre fin que de
reformer les abus qui sont en lEglise, veu que pour
ce faire il est requis que les differenB soyent bien
argues 6 ) et debatus, et que toutes les deux parties
soyent ouies en leur cause. le 1 ) dy cecy, pource
quau lieu que le Boy se reculleroit, il donnera entree
au renouvellement de l'alliance. 8 ) Non pas que cela
vaille si tost, mais après sestre despuez, ie vous
asseure que ceste offre 9 ) servira 10 ) heaucoup un detny
an après.
lay aussi, Monsieur, a vous prier quayant regard
a la nécessité laquele nous presse fort, il vous
plaise donner congé a Monsieur de Monroy. u depuis quil est parti, nous en avons perdu trois de
nostre Compagnie.
) Car
,2 ) Monsieur de Bèze, et celuy
qui estoit aile vers madame la Duchesse 1S ) sont
absens. Attendu que le fardeau nous est par trop
pesant, si nous ne somes bientost secourus. lay
prolongé le terme tant que iay peu, mais ie suis
contraint de vous prier que vous ne trouvies pas
mauvais pour le moins quil viene faire un tour
pour nous soulager, iusqua ce que Dieu nous ait
proveus dailleurs. le croy, Monsieur, que selon
rostre prudence et équité vous ne trouvères point
mauvais quil retourne au trouppeau auquel il est
obligé, et lequel ne la point quité. Possible aussi
que Dieu vous adressera en son lieu home si propre
que son absence ne vous sera point griefve. Ce
nest pas a dire que ceux qui le vous ont preste
ne soyent tousiours aussi prests que iamais à semployer
pour vous faire service, mais ie vous asseure
que pour ceste heure nous somes en tels destroits
que linstance que ie vous en fay mérite bien destre
excusée. 14 )
Monsieur, après mestre humblement recommandé
à vostre bonne grace, ie supplieray nostre
Père et Seigneur vous fortifier en constance invincible,
vous accroistre en tous les dons de son
Esprit et vous tenir en sa protection. Ce 24 de
septembre 1561.
3531,
CALVIN A MADAME DE COLIGNY.
Exhortations pastorales.
3) Mot illisible. Peut-être, universel. (Bonnet). Simler:
ordre. 4) Plusieurs théologiens de Tubingne, Jacques Bnolin,
Jacques André et Balthazar Bidenbach, venaient d'arriver à
Poissy. Le comte Palatin avait anssi envoyé deux docteurs,
Michel Diller et Jean Boquin, lesquels, dit Bèze, ne s'accordaient
pas avec les trois autres, „ains maintenoient la Confession
des Eglises de France." Bist. eccl. t. I. p. 615—616.
(Bonnet.) Cette note n'est pas exacte. Non-seulement il y a
erreur dans les noms (lisez: Beurlin, Pierre Boquin et Àndreae)
mais surtout dans les dates. Ceux de Heidelberg ne
furent envoyés qu'au commencement d'Octobre, et ceux de Tubingue
n'arrivèrent que le 19. du même mois. Sur les prétentions
relatives à la Conf. d'Augsbourg voyez N. 3452. 3497.
3502. 3514.
5) ce mot est écrit de la main de Calvin.
6) Nous croyons lire ainsi dans l'original. Les copies
et les editions ont: cognus.
7) Addition marginale de la main de Calvin.
8) entre la France et les cantons.
9) affaire (Copies et édd.).
10) fournira Bt.
11) Merlin. Voyez N. 3397. 3491. 3492. etc.
(Copie ancienne Bibl. de Genève. Vol. 107, fol. 134. Vol.
115», fol. 57. Berne F. 167. — Ruchat VII. 388. Bonnet II.
431. Trad. angl. IV. 225.)
Madame, ie macuserois de ce que ie me suis
déporté si long temps de vous escrire sinon que
celuy. qui a supplée le deffault de mes lettres par
sa parolle, *) me doibt bien guarantir, ioinct 2 ) aussi
que vous aurez accepté en recompense le debvoir
dont ie me suis acquicté envers Monseigneur vostre
mary. Ce pendant, ie nay pas laissé de remercier
Dieu de ce quil a tellement continué sa grace en
12) N. 3507. 3523.
13) Morel (N. 3466. 3487. 3495).
14) reçue Et.
3531.1) Bèze.
2) croiant Bt.